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Déjantés du ciné
2 avril 2008

Evil aliens de Jake West

evilaliensaffichRéalisé par Jake West
Année : 2005
Origine : Royaume-Uni
Durée : 93 minutes
Avec : Emily Booth, Christopher Adamson, Sam Butler...

FICHE IMDB

Déjà responsable d’un sympathique mais brouillon et inachevé Razor blade smile, le réalisateur Jake West nous livre avec ce Evil aliens un authentique délire gore complètement décomplexé et rigolard parfaitement maîtrisé.
Le script suit une équipe de télévision partie enquêter sur un enlèvement extra-terrestre dans une région isolée qui va rapidement se retrouver confronté à un invasion d’aliens belliqueux.

Après une séquence d’introduction annonçant clairement la couleur avec ce couple en pleine fornication en plein air au milieu de dolmens qui va se faire déranger par l’arrivée d’extra-terrestres qui vont les enlever et leur faire subir divers sévices dans leur vaisseau ( dont une sodomie à l’aide d’une perceuse redoutable ! ), le métrage nous présente son personnage principal, une demoiselle présentatrice d’une émission vouée au surnaturel et plus précisément aux phénomènes d’apparitions de soucoupes volantes et autres événements liés aux aliens, ce qui permettra au réalisateur de se gausser de ce genre d’émissions, notamment au travers d’une reconstitution ringarde au possible rendue forcément comique.
L’héroïne au quête d’un nouveau sujet porteur s’intéressera donc à cette jeune femme prétendant avoir été enlevée et inséminée par des aliens et concoctera avec son patron une équipe de "choc" pour se rendre sur place, procédant ainsi à une brève et toujours humoristique introduction des autres protagonistes.

Le petit groupe va donc se rendre dans cette région isolée et arriérée du Pays de Galles afin d'interviewer leur témoin pour tomber sur une ferme décrépie aux relents nauséabonds et cabalistiques d'un autre âge, avant de rencontrer d'abord les trois frères abrutis et passablement dangereux ( pour une séquence excellente renvoyant directement au "survival" et ses tueurs dégénérés ) puis une jeune femme calmer son monde.
En plus de son aspect délibérément porteur d'un comique assez "gras", cette mise en situation s'amusera également à induire des éléments hérités d'un Projet Blair Witch avec ces images tournée par le caméraman du groupe lors de l'exploration de la ferme, avant que l'intrigue ne s'emploie, après une première apparition d'un vaisseau sans conséquences, à singer le Signes de M. Night Shyamalan le temps de la découverte de faux signes dans un champ de maïs qui déclencheront le courroux du scientifique de la bande espérant enfin avoir trouvé là une authentique preuve de la vie extra-terrestre.

Ensuite, après une reconstitution qui permettra à la jeune femme enlevée de raconter entièrement son histoire ( avec des flash-back assez sanglants ), le groupe se retrouvera enfin aux prises avec ces aliens pour un premier assaut nocturne jouissif ( les vaches ) qui déclenchera les hostilités et fera basculer le métrage dans un délire non-stop à base d'attaques sanglantes et de répliques toutes aussi débridés de la part des humains ingénieux dans l'art de trouver de quoi se défendre, pour une seconde partie terriblement volontaire et référentielle.
En effet, on trouvera pêle-mêle des scènes renvoyant directement au western lors de duels, mais aussi des affrontements lorgnant plutôt du côté du film d'action, mais le tout sera toujours accompagné d'un aspect sanglant omniprésent et diversifié à base de décapitations et de démembrements très visuels et grand-guignolesques, alors que plusieurs clins d'œil viendront titiller l'amateur, avec notamment un empalement franchement inspiré de celui du Cannibal holocaust De Ruggero Deodato et surtout un équarrissage d'aliens qui renverra obligatoirement au final du Brain dead de Peter Jackson.

Mais même au milieu de ces atrocités, le métrage arrivera à conserver un humour salvateur qui donnera au gore un aspect comique débridé et jouissif, avec par exemple cette excellente séquence au cours de laquelle un des personnages va conduire une moissonneuse-batteuse pour éliminer dans le sang les aliens présents dans un champ.
Alors, dans un tel contexte, l'élément science fictionnel sera bien entendu relégué au second plan, pour nous réserver quand même quelques surprise lors de la visite du vaisseau spatial des extra-terrestres, ainsi qu'un autre hommage, cette fois-ci au Phantasm de Don Coscarelli , et ce sera surtout au niveau de ceux-ci qu'il faudra chercher le spectacle.
Car les aliens de Jake West, en plus d'avoir un look assez kitsch ayant un vague ressemblance avec le "Predator" ( surtout au niveau des armes et de leur combinaison ) auront une propension sauvage à mutiler fatalement leurs victimes, mais également à se faire dessouder dans la bonne humeur par leur inexpérience du genre humain et de son environnement.

Si les personnages flirtent continuellement avec les stéréotypes, entre l'héroïne qui accentue les tics de présentatrice et ne s'intéresse pas vraiment à ses sujets, puisque ce n'est pour elle qu'un moyen de gagner sa vie, ce scientifique boutonneux trop sérieux ou encore cette bimbo un peu stupide mais qui se découvrira des talents cachés dans sa lutte pour survivre, ils finiront quand même par devenir croustillant en véhiculant eux aussi un humour probant et en se découvrant des talents cachés dans l'art de démastiquer de l'alien, et seront aidés par une interprétation convaincante épaulée par la toute mignonne Emily Booth et un Christopher Adamson effrayant à souhait.
La mise en scène de Jale West sera définitivement survoltée en osant des plans et des cadrages fous, qui aideront aisément le film à gagner en rythme, alors que le jeu des couleurs sera parfaitement rendu.
Les effets spéciaux resteront un autre point fort du métrage, en étant plus que graphiques et volontaires dans un panel de mutilations diverses et variées, aspergeant les personnages de sang et transformant parfois le sol en un magma sanglant du plus bel effet, mais on pourra quand même regretter certains inserts numériques trop voyants.

Donc, ce Evil aliens nous offrira un spectacle furieusement jouissif au cours duquel le réalisateurs 'est défoulé dans une bonne humeur qui deviendra rapidement communicative !

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