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Déjantés du ciné
12 mai 2008

Psycho beach party de Robert Lee King

psychobeachRéalisé par Robert Lee King
Année : 1999
Origine : Etats-Unis
Durée : 95 minutes
Avec : Lauren Ambrose, Thomas Gibson, Nicholas Brendon, Kathleen Robertson, Charles Busch, Matt Keeslar, Beth Broderick...

FICHE IMDB

Résumé : Durant l'été 1962, alors qu'elle est en vacances à Malibu Beach, la très timide et complexée Florence Forrest découvre avec une amie le cadavre d'une jeune spectatrice dans un drive-in. Un serial killer rôde…


Psycho beach party est un film qui épouse différents genres : c'est à la fois une comédie et une sorte de film d'horreur. Plus spécifiquement, il s'agit d'un mélange de slasher (film où on retrouve un psychopathe qui massacre à tour de bras des victimes, principalement des étudiants)  et de film de plage avec pour relier les deux une bonne dose de franche déconnade.
En effet, les situations comiques prennent toujours le dessus.
Il faut dire qu'il y a de quoi rire dans ce sympathique petit film.
Le réalisateur a visiblement voulu faire une comédie comme on n'en fait pas aujourd'hui : les acteurs débitent des paroles d'une totale niaiserie et leurs sujets de prédilection tournent autour de la question du sexe. On voit bien qu'ils se sont totalement impliqués dans ce film et leur jeu fait plaisir à voir.
Certains ne sont d'ailleurs pas des inconnus : dans le rôle de l'étudiant un peu à côté de la plaque, on retrouve Matt Keeslar, vu un an auparavant dans Splendor de Gregg Araki ; dans celui de Rhonda, la jeune femme paraplégique, on retrouve Kathleen Robertson, vu également dans Splendor et connue pour sa participation dans la série Beverly Hills.

Les répliques dans le film peuvent paraître lourdes et même parfois débiles mais elles sont particulièrement amusantes lorsqu'elles sont prises dans leur contexte :
"Ma copine attend une saucisse chaude." (Lars)
" Sa Surfitude va mener ses ouailles à la baille. " (Kanaka)
" Comment m'identifier à la Martienne à tête de rat ? […] Ma chérie, même Lassie écrirait mieux avec son cul. " (Bettina Barnes)
" Tu me la visses, cette ampoule, oui ? " (Madame Forrest)
Il n'y a pas que le jeu des acteurs qui prête à rire. Les décors ou plutôt les effets spéciaux sont également quelque chose. Ainsi, les scènes de surf qui sont ridicules au premier abord sont en fait à mourir de rire : l'effet de plaquer le personnage sur un décor de vague est tellement gros (mais à près tout, n'est-ce pas voulu ?) qu'on en rigole forcément.
D'autant que la bande originale du film qui est constituée de rock sixties (surf music et rock garage) est très entraînante.
D'autres scènes donnent lieu à des moments d'hilarité : Je pense notamment aux deux surfeurs homos qui se battent n'importe comment sur la plage.
On peut penser aux surfeurs eux-mêmes qui se prennent pour les rois des mers et qui n'ont visiblement pas grand chose dans le ciboulot. Le réalisateur critique à sa façon la culture de l'apparence, très chère aux Américains et ici aux surfeurs qui pensent à se muscler et à glander mais qui n'ont pas un Q.I. très élevé.
Mon moment préféré du film étant la danse sur la plage qui donne lieu à un véritable duel.C'est peut-être quelque part une parodie de Grease.

L'intrigue elle-même est totalement décalée. En effet, le serial killer ne s'en prend qu'aux gens particuliers : la fille assassinée au drive-in avait un bec-de-lièvre, le premier surfeur qui est tué souffrait de psoriasis, le second surfeur qui est tué n'avait qu'une seule couille et enfin le tueur a réglé le cas d'une handicapée en fauteuil roulant.
Avant de s'en prendre à notre héroïne qui se révèle être également particulière puisqu'elle souffre d'un dédoublement de personnalité. En temps normal elle est Florence Forrest, une jeune fille coincée et extrêmement timide. Par contre, lorsqu'elle voit de nombreux cercles, elle se transforme en Ann Bowman, une femme dominatrice que personne ne peut stopper.
Ajoutez à cela que le serial killer vous révèle à la fin qu'il a grandi avec une mère aveugle, un père sourd et des sœurs, vous comprendrez pourquoi ce film n'est pas à prendre au premier degré.
Et ce d'autant plus que le capitaine de police chargé de l'enquête est un travesti !

En fin de compte, Psycho beach party est un petit film méconnu qui joue à plein le rôle de la comédie (raison pour laquelle il faut le prendre au centième degré) en prenant comme base le film de plage. Un film réussi qui détend et fait bien plaisir à être regardé.

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