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Déjantés du ciné
19 juin 2011

Source code de Duncan Jones

source1Titre du film : Source code

Réalisateur : Duncan Jones

Année : 2011

Origine : Etats-Unis

Durée du film : 93 minutes

Avec :Jake Gyllenhaal (le capitaine Stevens / Sean), Michelle Monaghan (Christina Warren), etc.

FICHE IMDB

 

Résumé : Le capitaine Stevens se réveille dans un train à destination de Chicago. Les gens du train ont l'air de le connaître alors qu'il ne les a jamais vus. Le train explose. C'est alors que le capitaine Stevens se retrouve dans un caisson étrange.

Auteur d'un premier film, Moon, intéressant par les thématiques évoquées mais quelque peu ennuyeux par son traitement, Duncan Jones est de retour avec son nouveau film, Source code.

Se voulant plus grand public, Source code reste cantonné dans le même genre que Moon, à savoir la science-fiction. Ici, on suit les pérégrinations d'un pilote d'hélicoptère de l'armée américaine, le capitaine Stevens (Jake Gyllenhaal), qui débarque du jour au lendemain dans un endroit qui ne lui est absolument pas familier.

En effet, le capitaine Stevens se retrouve dans un train à destination de Chicago, alors qu'il est censé être en Afghanistan. La surprise ne s'arrête pas là pour ce militaire : une jeune femme, qui semble le connaître, se met à converser avec lui et à l'appeler Sean alors que cela n'est pas son prénom. En allant dans les toilettes du train, le capitaine Stevens constate avec effroi dans la glace que ce n'est pas son visage qui apparaît mais celui du fameux Sean. Après plusieurs minutes, le train explose mais le capitaine Stevens ne décède pas, il se réveille en sueur dans un espace confiné qu'il ne reconnaît pas non plus. Enchaîné, il n'est pas libre de ses mouvements et doit exécuter la tâche qui lui est confiée par une femme de l'armée américaine, à savoir retrouver l'auteur de la bombe du fameux train.

On apprend un peu plus tard que l'armée américaine exploite pour l'occasion le code source qui permet d'utiliser la mémoire post-mortem pendant un maximum de 8 minutes. Le code source ouvre une brèche dans le passé. Muni de la mémoire de Sean, le capitaine Stevens est donc renvoyé à plusieurs reprises dans le passé pour tenter de résoudre la tâche qui vient de lui être confiée.

Avec un tel synopsis, on comprend aisément que l'on a affaire à de la science-fiction. Comme son précédent film, le cinéaste Duncan Jones joue sur la notion de mémoire et place son personnage principal dans une situation d'isolement.

Dans le cas présent, comme dans Inception de Christopher Nolan, il agrémente son film de nombreux flashbacks ou plutôt il envoie son personnage principal dans un même flashback. Le capitaine Stevens doit se rendre à l'intérieur de cet espace temps relativement réduit (les fameuses huit minutes qui lui sont laissées), jusqu'à ce qu'il trouve la bombe qui a détruit le train et l'identité du poseur de la bombe. En montrant sous divers aspects une même scène, le réalisateur invite le spectateur à s'interroger sur la notion de réel (qu'est-ce qui est vrai dans tout ça ? Le capitaine Stevens ne servirait-il pas de cobaye à l'armée américaine ?) et sur le fait de savoir si l'on peut ou non influer sur le destin (le capitaine Stevens ne réussit-il pas à « parasiter » le code source ?) en faisant une immersion dans le passé. Ce n'est pas anodin si le personnage principal du film prononce dans ses dernières paroles les phrases suivantes : « Il faut croire en l'avenir » ; « Est-ce que tu crois au destin ? ».

Le film Source code joue beaucoup sur la notion de répétition de scènes. Pour autant, le spectateur n'a pas le temps de s'ennuyer car les renvois dans le passé du personnage principal sont à chaque fois marqués par une évolution dans le déroulement de l'histoire. Et le cinéaste a la bonne idée d'agrémenter son film de rebondissements. Si ces derniers peuvent être parfois quelque peu prévisibles, ils ont en tout cas le mérite d'entretenir un certain suspense.

De plus, si Source code est plaisant de bout en bout, c'est non seulement en raison de son scénario et de son montage, mais également de l'excellente interprétation de l'acteur principal. On sent Jake Gyllenhaal vraiment investi dans son rôle. Il est particulièrement crédible et tient le film à bout de bras. D'ailleurs, Source code demeure prenant par sa capacité à naviguer le spectateur au gré des découvertes du principal principal. Ceci étant dit, il faut tout de même noter qu'une fois que l'on connaît le déroulement du film, celui-ci risque de perdre nettement en intérêt lors d'un prochain visionnage.

Au final, nanti d'un budget appréciable et mené par un acteur qui a le vent en poupe (Jake Gyllenhaal), Source code constitue un film de science-fiction appréciable. Surtout que les thématiques qui sont développées dans le film sont passionnantes et invitent le spectateur à se poser de nombreuses questions. Après un premier film satisfaisant à défaut d'être transcendant, Duncan Jones a pris une nouvelle envergure avec Source code. On attend désormais avec un certain intérêt son prochain long métrage.

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