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Déjantés du ciné
5 juillet 2011

Mon top 20 commenté des meilleurs films romantiques

Mon top 20 des meilleurs films romantiques

J'ai choisi de vous proposer des avis synthétiques sur 20 films romantiques que j'apprécie particulièrement. L'idée n'a pas été de les classer par ordre d’importance (ce qui est d’ailleurs extrêmement subjectif) mais uniquement par ordre de sortie dans les salles. En effet, même si j’ai une préférence pour certains par rapport à d’autres, ces films m’ont tous plu pour des raisons diverses.

 

Casablanca de Michael Curtiz (1942)
casablancaCe film qui est contemporain des événements qu’il montre des gens qui sont venus se réfugier à Casablanca (Maroc) afin de fuir le nazisme. Elles se retrouvent souvent Chez Rick, un café casablancais à la mode. Mais l’ennemi nazi n’est jamais loin…
Si Casablanca est de prime abord un superbe film sur l’idée de la nation (comment ne pas verser une larme ou avoir une pensée émue en entendant la Marseillaise dans le café alors que de nombreux nazis sont présents ?), son intérêt principal réside dans la romance qu’il développe. Regroupant un couple légendaire, à savoir Humphrey Bogart (qui joue Rick Blaine) et Ingrid Bergman, Casablanca est avant tout l’histoire de personnes qui se retrouvent face à leur destin. Le côté romantique du film est évident, avec une Ingrid Bergman tiraillée entre son ancien amour, Bogart et son actuel époux (interprété par Paul Henreid, un célèbre acteur allemand), un résistant venu temporairement se réfugier au Maroc. Plusieurs scènes sont à cet égard mémorables : je pense notamment au moment où Bogart déclare à Bergman : « Nous aurons toujours Paris », faisant allusion aux jours heureux passés ensemble ; il y a aussi le moment où Bogart demande à son fidèle pianiste Sam le morceau de musique qui lui rappelle sa bien-aimée (le célèbre « Play it again Sam ! ») ; et puis il y a le fameux final du film avec l’acte héroïque de Bogart suivi du regard que lui lance Ingrid Bergman.


Le ciel peut attendre d’Ernst Lubitsch (1943)
lecielpeutAppréciant déjà particulièrement To be or not to be de Lubitsch, je lui préfère pourtant un autre film. Il s’agit donc de Le ciel peut attendre. Le film montre un américain, Henry Van Cleve, qui vient de décéder et doit se justifier de ses faits et gestes sur Terre au gardien de l’Enfer. Le film est donc continuellement en flash-backs. Il débute par la naissance d’Henry jusqu’à ses derniers jours. Si Ernst Lubitsch est comme à son habitude particulièrement cynique, il a par contre un regard tendre sur son couple vedette qui regroupe Don Ameche (Henry) et Gene Tierney (Martha). Avec son style de vie d’épicurien, Henry est d’ailleurs l’intermédiaire de Lubitsch, qui prône toujours dans ses films le plaisir de l’instant immédiat dont il convient de profiter. Véritable film testament (pour un film qui évoque la mort de surcroît !), Le ciel peut attendre est peut-être le plus grand film sur l’amour éternel. En effet, on constate tout au long du film que si Henry est un homme qui aime les femmes, il est par contre toujours resté fidèle à son épouse, Martha. D’ailleurs, lorsque cette dernière décède, son existence sur Terre devient terriblement morne. Et à la fin du film, alors qu’Henry s’attend à être envoyé en Enfer, le gardien lui signifie que c’est le paradis qui lui est promis. Et donc l’espoir de retrouver son épouse…

 

 

Sabrina de Billy Wilder (1954)
sabrinaLe « fils spirituel » d’Ernst Lubitsch, le grand Billy Wilder, met en scène avec Sabrina le duo Humphrey Bogart et la très gracieuse Audrey Hepburn. Il s’agit là d’une très belle comédie romantique qui peut paraître très classique dans sa construction. En effet, le film raconte l’histoire de Sabrina, qui se trouve être la fille du chauffeur de la famille Larrabee, une riche famille américaine. Sabrina aime le jeune David Larrabee (interprété par le grand William Holden), qui doit se marier pour apporter un contrat important dans la famille (Wilder gardant toujours son côté drôle et cynique sur la vie). David n’est pas indifférent à Sabrina et Linus Larrabee, son frère aîné, se dévoue pour distraire et écarter Sabrina de David. Comme on peut s’y attendre, Sabrina et Linus tomberont amoureux l’un de l’autre. Même si l’originalité n’est pas le maître-mot du film, il donne au spectateur ce qu’il veut voir : une belle comédie romantique, ponctuée de savoureux dialogues.

 

 

Quand passent les cigognes de Mikhaïl Kalatozov (1957)
quandpassentLe grand réalisateur russe de Soy Cuba est également très connu pour Quand passent les cigognes, film avec lequel il a obtenu la Palme d’Or à Cannes. L’histoire se déroule en Russie en 1941. Véronika et Boris s’aiment mais la guerre va séparer les deux tourtereaux. En effet, Boris part sur le front. N’ayant plus de nouvelles de l’être qu’elle aime, Véronika finit par épouser un cousin de Boris. Mais évidemment, son cœur est toujours pour celui-ci. Ce que ne sait pas Véronika, c’est que Boris est mort sur le front. Lorsque la guerre se termine et que les soldats rentrent chez eux, Véronika a toujours l’espoir de revoir son Boris. Elle ne pense qu’à lui. La mise en scène majestueuse de Kalatozov rend bien compte du drame de Véronika, notamment à la fin du film où, perdue au milieu d’une foule immense, elle a toujours le secret espoir de revoir Boris. Mais cet amour est à jamais perdu. Et c’est alors qu’on voit dans le ciel passer des cigognes. Symbole évident de cet amour sacrifié mais aussi symbole de paix, la fin de la guerre venant d’être proclamée.

 

 

Diamants sur canapé de Blake Edwards (1961)
diamantsLe titre original du film (Breakfast at Tiffany’s) s’explique de deux façons. Tout d’abord, Breakfast at Tiffany’s est le titre du roman de Truman Capote dont est adapté le film. Ensuite, ce titre s’explique par le fait que l’héroïne, Holly Golightly, jouée par la ravissante et très « fashionable » sur le coup Audrey Hepburn, prend son petit déjeuner en observant les vitrines remplies de diamants de la joaillerie Tiffany’s. Holly, qui provient d’un endroit paumé des Etats-Unis, s’est installée à New York dans le but de vivre la grande vie. C’est pourquoi elle a décidé de faire un mariage d’argent avec un riche brésilien. Mais cela ne sera pas le cas. Un certain Paul Varjak (interprété par George Peppard) vient d’emménager juste à côté de chez elle. Il tombe rapidement amoureux de la belle, laquelle n’a de cesse de le taquiner. Car Holly a choisi la fortune à l’amour. En tout cas le pense-t-elle. C’est à la fin du film qu’intervient cette très belle scène romantique (magnifiée par le morceau Moon river d’Henry Mancini) où Paul, assis avec Holly dans un taxi, tente de l’empêcher de se marier avec José. Il finit par lui avouer qu’il l’aime. Mais cela ne la touche pas. Il lui dit alors que les gens sont faits pour tomber amoureux l’un de l’autre car c’est la seule façon d’accéder au bonheur. Il sort alors du taxi. Émue, Holly sort ensuite et ces personnes s’embrassent sous une pluie battante après être partis à la recherche du chat de Holly. L’avenir leur appartient. Fin du film
Avec Diamants sur canapé, Blake Edwards dresse un superbe portrait de femme, toujours en déséquilibre et constamment tiraillée entre plusieurs espoirs.

 

 

Embrasse-moi idiot de Billy Wilder (1964)
embrassemoiMon « Wilder » préféré. Dans ce film, Billy Wilder a notamment choisi de se moquer du mariage. C’est une des raisons pour lesquelles à l’époque, le film n’a pas plu à la critique et a été un échec commercial. Le pitch de base est qu’un chanteur de charme, Dino (le séducteur Dean Martin) tombe en panne dans une ville du Nevada. Le professeur de piano Orville Spooner (joué par Ray Waltson) l’accueille chez lui, voyant là l’occasion de lancer sa carrière de compositeur de chansons. Dino signale rapidement qu’il veut de la compagnie pour la nuit et notamment l’épouse d’Orville. Mais ce dernier est amoureux fou de sa dévouée épouse (jouée par Felicia Farr) , à tel point que cela en devient maladif. Il trouve alors un motif pour la renvoyer du domicile conjugal et la faire « remplacer » par Polly, une serveuse dans un bar, une « fille facile » (jouée par Kim Novak). Dino, véritable homme à femmes, ne voit pas le subterfuge. Mais l’histoire ne se déroule pas comme prévu…
Dans cette comédie, même si Wilder est comme à son habitude extrêmement cynique, il n’en reste pas moins vrai que son film est traversé de beaux moments de romantisme. Les acteurs sont pour beaucoup dans la réussite de ce film qui oscille habilement entre critique de la société américaine et tolérance (en matière amoureuse notamment) à l’égard d’autrui. Kim Novak interprète d’ailleurs brillamment le rôle de cette fille supposée facile qui elle aussi, au fond, ne cherche qu’une chose, le bonheur. Et donc un compagnon pour la vie. Quant à Ray Waltson, il joue très bien le rôle du mari jaloux, qui ne se rend pas compte de la chance qu’il a d’être avec son épouse qui le vénère. Ou s’il s’en rend compte, c’est quand il ne l’a plu. C’est alors qu’il comprend son erreur et va tout faire pour la reconquérir (superbe plan final). De beaux sentiments, de brillants dialogues, des acteurs épatants, une mise en scène très dynamique font d’Embrasse-moi idiot un très grand film.

 

Avanti! de Billy Wilder (1972)
avantiEncore un film de Billy Wilder que j’adore. Et là encore, le réalisateur américain joue sur plusieurs degrés. En effet, son film est un hymne à la vie et à l’amour qui se construit paradoxalement à l’occasion de deux décès.
Wendell Armbruster (joué par l’excellent Jack Lemmon) se rend sur une île italienne afin d’enterrer son père mort sur son lieu de vacances. Ce businessman ne se fait absolument au rythme lent des italiens et il apprécie très modérément sa voisine d’hôtel, Mrs Piggott (jouée par Juliet Mills), qui se trouve être la fille de la maîtresse de son père ! En fait, Wendell et Pamela, que tout sépare d’un point de vue économique et culturel, sont réunis pour enterrer respectivement leur père et leur mère. Comme on peut s’y attendre avec Wilder, les deux protagonistes n’auront de cesse de s’envoyer des pics avant de finalement découvrir qu’ils sont fait l’un pour l’autre. C’est d’ailleurs presque à la fin du film que Pamela (le prénom de Mrs Piggott) déclare à Wendell le mot Avanti c’est-à-dire en italien Avancez ! Il l’embrasse et ce que l’on pouvait pressentir arriva. Une romance qui, comme je l’ai dit au début, a comme origine deux décès ; d’ailleurs Wendell ne cesse de questionner tout au long du film Pamela pour savoir quelle relation leurs parents ont eu. En cela, cette belle comédie romantique, qui est comme d’habitude chez Wilder doublée d’un ton très drôle (et sarcastique), est ce qu’appelle l’universitaire Stanley Cavell (grand philosophe contemporain) « la comédie du remariage ». On peut penser qu’à l’instar de leurs parents, Wendell et Pamela se retrouveront l’été pour passer du bon temps ensemble. Finalement, ce qui est troublant dans Avanti, c’est que dans un premier temps Wendell Armbruster découvre la liaison adultérine de son père et la condamne, avant de la reproduire lui-même telle quelle, avec de surcroît la fille de la maîtresse de son père.

 

 

Elle de Blake Edwards (1979)
elleLe résultats de l’usure du temps sur l’amour. C’est ce que peut faire penser cette très belle comédie de Blake Edwards.
Le film montre un homme, George Webber, qui a tout pour être heureux : c’est un compositeur renommé, il a une compagne, Sam, qui l’aime. Ils vivent chacun de bons moments ensemble. Oui mais voilà George a 42 ans (Sam en a 38) et il sent qu’il lui manque quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. C’est alors qu’il voit Jenny, « Elle » (jouée par la plantureuse Bo Derek), une femme très belle qui est sur le point de se marier. George ne va penser qu’à cette femme, la suivre partout où elle va jusqu’au moment où il va enfin réussir à lui faire l’amour (sur le Boléro de Ravel). En quelque sorte, la compagnie de cette femme est pour George une cure de jouvence. Mais cette femme n’est pas la femme de sa vie, il sait pertinemment qu’il ne pourra pas passer le reste de son existence avec « Elle ». C’est alors qu’il rentre chez lui et comprend que la femme de sa vie est bien entendu Sam. Il réussit d’ailleurs à la reconquérir en chantant cette merveilleuse chanson : « It’s easy to say I love you (c’est facile de dire je t’aime). There’s only one way to say I love you (il y a une seule façon de dire je t’aime).
Elle évoque avec une justesse de ton incroyable l’inutilité d’aller voir ailleurs quand la femme que vous aimez et qui vous aime est là, juste à côté de vous.

 

 

Princess Bride de Rob Reiner (1987)
princessbrideN’ayant pas été très convaincu au départ par ce film que je trouvais au départ trop guimauve, je l’ai depuis revu et apprécié à sa juste valeur.
Avec Princess Bride, Rob Reiner réalise un film furieusement romantique en remettant au goût du jour le conte de fées.
Le scénario de base est qu’un petit garçon malade se voit raconter par son grand-père l’histoire de la princesse Bouton d’Or (la belle Robin Wright Penn) qui, au pays imaginaire de Florin, tombe amoureuse de son garçon d’écurie, Westley (Cary Elwes). Mais évidemment de nombreuses péripéties vont arriver avant que l’un et l’autre ne se retrouvent pour toujours. Le film est aussi pour Rob Reiner l’occasion de rendre hommage de manière décalée aux films de cape et d’épée ; son héros pouvant faire penser à un acteur aussi mythique qu’Erol Flynn (Les aventures de Robin des Bois de Michael Curtiz). Dans ce film d’aventures situé dans un pays imaginaire, Rob Reiner exalte les sentiments de courage, de dépassement de soi, d’Amour que l’on peut trouver dans les chansons de geste.
En somme, une belle histoire d’amour pour petits et grands.

 

Quand Harry rencontre Sally de Rob Reiner (1989)
quandharryDeux ans après The princess bride, Rob Reiner réalise Quand Harry rencontre Sally, film considéré par beaucoup (dont je fais partie) comme l’un des essentiels du film romantique.
Le film raconte les relations de deux célibataires, Harry (joué par Billy Cristal) et Sally (Meg Ryan). Ces deux personnes vont se fréquenter pendant plusieurs années. Après s’être détestés, ils deviennent les meilleurs amis du monde. Ils se racontent tout de leur vie privée, pour avoir l’un et l’autre le point de vue d’un ami sur le sexe opposé.
Mais finalement Harry et Sally ont énormément de points communs. Pourtant, ils ne sortent pas ensemble.
Le film a également le mérite de poser une question intéressante : peut-on passer de l’amitié à l’amour pour quelqu’un ?
Eh bien, heureusement, pour toutes les âmes romantiques, ce film répond par l’affirmative.
En définitive, ce film frais, servi par de très bons acteurs et des dialogues brillants qui évoquent bien les rapports complexes entre hommes et femmes, mérite d’être vu et revu.

 

Raison et sentiments d’Ang Lee (1995)
raisonetsentimentsEn réalisant Raison et sentiments, Ang Lee adapte à l’écran le second roman de Jane Austen.
Le scénario d’Emma Thompson retranscrit d’ailleurs très bien les thématiques chères à la romancière anglaise, à savoir l’importance de l’argent et du statut social dans l’Angleterre du XIXe siècle. L’histoire est la suivante : A la suite du décès de leur père, les sœurs Dashwood et leur mère doivent réduire leur train de vie et quitter leur propriété pour vivre dans une plus modeste maison à la campagne. Elles trouveront cependant chacune l’homme de leur vie…
Le film dresse le portrait très juste des sœurs Dashwood qui sont très différentes de par leur caractère : Elinor (jouée par Emma Thompson), la sœur aînée, est plutôt discrète et raisonnable, très attachée à la tradition alors que Marianne (interprétée par Kate Winslet), sa jeune sœur est impétueuse et ne se soucie guère des principes de son époque.
Raison et sentiments a ceci d’intéressant qu’il montre bien qu’il faut parfois laisser la raison de côté pour montrer au grand jour à celui qu’on aime les sentiments que l’on a envers.
Cette adaptation, servie par de très bons dialogues et de bons acteurs (le lover Alan Rickman et le guindé Hugh Grant), rend donc justice à une œuvre essentielle de la littérature romantique.

 

Splendor de Gregg Araki (1999)
splendoryesVoilà un film qui n’était pas gagné d’avance et pouvait même faire craindre le pire aux amateurs romantiques, sachant qu’il est réalisé par Gregg Araki (Nowhere, The doom generation !!!), plutôt adepte à l’époque des comédies trash sur la jeunesse américaine.
Et pourtant, voilà une superbe comédie romantique qui bénéficie d’un scénario assez original.
L’histoire : Véronika (interprétée par la jolie Kathleen « Beverly Hills » Robertson) tombe durant la même soirée amoureuse de deux garçons, Abel, le brun ténébreux intellectuel (joué par Jonathan Schaech) et Zed, le blond viril (Matt Keeslar). Ne souhaitant pas choisir entre les deux, un ménage à trois se forme. Puis arrive un producteur de cinéma qui va changer la donne en proposant à Véronika une vie stable avec lui. Qui choisira-t-elle en définitive ?
Tous les acteurs jouent parfaitement la comédie dans Splendor. On s’attache vraiment à Véronika, Abel et Zed. Par ailleurs, le film est comme toujours chez Araki d’une grande beauté esthétique : il y a un sacré travail qui a été effectué sur les couleurs (ah, quelle belle scène le moment où Véronika et Abel se rencontrent dans un bar branché où l’on entend un remix de « Before today » d’Everything but the girl). Rythmée par plusieurs titres très connus qui ont été remixés pour l’occasion (« Before today », « Beetlebum » de Blur, « Kelly watch the stars » d’Air), l’excellente B.O. de Splendor participe au succès de ce beau film.

 

 

In the mood for love de Wong Kar-Wai (2000)
inthemoodVoilà un autre film d’une grande beauté esthétique, le célèbre In the mood for love du dernier président du Jury de Cannes, à savoir Wong Kar-Wai.
Le film se passe à Hong-Kong en 1962. madame Chow (la ravissante Maggie Cheung) s’installe dans un appartement avec son époux. Au même moment, monsieur Chow (le très séduisant Tony Leung) s’installe dans un appartement voisin avec sa femme. Ils apprennent alors que leurs époux respectifs entretiennent une relation amoureuse. Cet événement les rapproche ; débute alors entre eux une amitié trouble, une complicité de tous les instants. Tout se joue sur l’ambiguïté, sur les non-dits. Mais à aucun moment les deux personnages ne vont se déclarer leur amour. Le temps semble pourtant progressivement les rattraper.
Tout dans ce film est majestueux. En plus des deux acteurs qui resteront à jamais comme un couple légendaire à l’écran (Tony Leung a obtenu à Cannes en 2000 le prix d’interprétation masculine, ce qu’aurait bien évidemment mérité également Maggie Cheung), on est subjugué par la mise en scène soignée et l’énorme travail sur la photo du film. Quant à la musique lancinante, elle ne fait que renforcer le côté « amour éternel » du film.

 

My sassy girl de Jae-Young Kwak (2001)
mysassygirlVoilà un film sud-coréen très rafraîchissant. Jouant sur les deux tableaux habituels de la comédie romantique, à savoir la romance et la comédie, ce film se démarque de bien d’autres par son côté outrancier dans le comique. Pourtant, on s’attache aux personnages et on croit à cette histoire d’amour (les américains comptent d’ailleurs en faire un remake, argh !).
L’histoire est très originale : Gyeon-Woo, un jeune homme étudiant fainéant et timide rencontre un soir dans le métro Jeon Ji-Hyeon, une jeune femme ivre. Il décide alors de l’aider en l’emmenant dans un hôtel. De nombreux quiproquos font que Gyeon-Woo va être victime de sa gentillesse (le responsable de l’hôtel pensant que le jeune homme a tenté d’abuser de la jeune femme, point de vue que pense également Jeon Ji-Hyeon, lorsqu’elle se réveille, etc.). Il va même devenir pendant un bon moment le souffre-douleur de Jeon Ji-Hyeon. Mais au fond, il fera tout pour elle, car il aime beaucoup cette fille.
Alternant comme je l’ai précédemment avec beaucoup de bonheur moments de pure comédie et moments d’un grand romantisme (je pense notamment à la scène sous l’arbre à la fin du film), le film réussit le tour de force de nous faire passer du rire aux larmes. Cela est dû d’une part à l’excellent montage de son réalisateur mais surtout au jeu particulièrement convaincant de ses deux acteurs principaux. Une excellente découverte.

 

 

Moulin rouge de Baz Luhrmann (2001)
moulinrougeQuand Baz Luhrmann réalisateur du déjà très convaincant Balroom dancing, décide de remettre le couvert avec une comédie musicale, on peut s’attendre au meilleur et c’est le cas.
Le film se déroule à Paris, au début du vingtième siècle et raconte la folle relation entre Christian (joué par Ewan McGregor), jeune poète aux idées utopiques, et Satine (Nicole Kidman), courtisane et vedette du moulin Rouge, le célèbre cabaret parisien.
Peut-être est-ce là le film le plus haut en couleurs, le plus outrancier de ma sélection. Cependant il n’en est pas moins un formidable hymne à l’amour.
Réalisé de main de maître, Moulin rouge bénéficie de la présence de deux extraordinaires acteurs, Nicole Kidman et Ewan McGregor qui n’ont de cesse de se rendre la pareille dans ce cache-cache amoureux.
Le montage du film est d’une incroyable beauté visuelle, on se croirait dans un opéra-rock d’un autre temps ; à cet égard les chorégraphies sont très réussies et les chansons, qui reprennent de célèbres airs, sont on ne peut plus remarquables (ah quelle belle scène que ce medley qui a lieu entre Satine et Christian sur le toit du Moulin Rouge et qui permet d’entendre quelques-unes des plus belles chansons d’amour du siècle avec la reprise de U2, Kiss, les Beatles).
Danscette comédie musicale tragique, les sentiments exacerbés du film font que l'on s’identifie à ces personnages, à leur joie, à leur tristesse.
Comment ne pas laisser couler une larme à la fin du film lors de la magnifique scène où Christian chante « Come what may » en l’honneur de Satine, afin de la retrouver à nouveau (une dernière fois).

 

 

Punch drunk love de Paul-Thomas Anderson (2002)
punchdrunkAdam Sandler dans un grand film romantique ? Le réalisateur de Boogie nights et Magnolia a-t-il perdu les pédales ? Eh bien non. Car Adam Sandler est très convaincant dans cette comédie romantique décalée.
L’histoire s’intéresse à Barry Egan (Adam Sandler), un petit entrepreneur extrêmement timide et caractériel par instants, qui souffre de la présence envahissante dans sa vie de célibataire de ses 7 sœurs. Mais les choses vont radicalement changer pour lui lorsqu’il va découvrir l’amour de sa vie en la personne de Lena (jouée par Emily Watson), la collègue de travail de l’une de ses soeurs.
Bénéficiant de la mise en scène originale de Paul-Thomas Anderson (d’ailleurs récompensé en 2002 à Cannes par ce fameux pris de la mise en scène), le film se révèle être l’une des plus belles comédies romantiques que j’ai jamais vues.
Car si Barry Egan est un personnage qui souffre d’un mal-être, on voit bien que quelque chose lui manque pour la vie enfin lui sourit. Et ce manque va être comblé lorsqu’il va découvrir l’amour en la personne de Lena. Même s’il a ses défauts (il est parfois maladroit, colérique), Barry n’en demeure pas moins un personnage attachant, auquel on s’identifie ; Car sa love-story avec Lena est pure et sans limites…
De surcroît, Barry Egan représente sur bien des points le portrait actuel de l’homme célibataire.

 

 

Eternal sunshine of the spotless mind de Michel Gondry (2004)
eternalVoilà là encore un acteur utilisé à contre-emploi, Jim Carrey, qui donne parfaitement la réplique dans ce film romantique pour le moins original.
En effet, on apprend que Valentine (interprétée par Kate Winslet) a décidé de supprimer de sa mémoire par une nouvelle technologie toute trace des événements qu’elle a vécus avec son ex-petit ami, Joel (Jim Carrey). Ce dernier apprend par hasard la décision qu’a prise Valentine et, désespéré, il décide de faire la même chose. Mais lors du processus d’effacement de sa mémoire, il voit défiler devant lui tous les merveilleux moments qu’il a vécu avec Valentine. Il décide alors de lutter de toutes ses forces pour ne perdre ces souvenirs. A des années-lumières des rôles de comique burlesque auquel il est trop souvent identifié, Jim Carrey est dans ce film très convaincant, ceci grâce à un jeu tout en retenu. Le film qui étale progressivement les événements qu’ont vécu Joel et Valentine, est traversé de nombreuses scènes d’une grande force poétique (je pense notamment à cette scène où les deux héros, couchés sur la glace, regardent en direction du ciel).
Il montre qu’on ne doit pas tenter d’effacer les moments d’une vie. Si les événements ne sont pas toujours heureux, il faut faire avec les qualités et les défauts de l’être que l’on aime.
En cela, Eternal sunshine of the spotless mind signifie qu’il ne faut pas laisser la chance que l’on a de pouvoir découvrir la femme de sa vie.

 

 

J’me sens pas belle de Bernard Jeanjean (2004)
jemesensLe seul film français de ma sélection. Et il le mérite bien. Car J’me sens pas belle regorge de qualités.
Dans ce premier long métrage, Bernard Jeanjean a décidé de faire une comédie romantique qui se démarque des autres dans le sens où les sentiments des deux protagonistes apparaissent plus vrais que nature : Fanny (Marina Foïs) est célibataire trentenaire qui a décidé de privilégier les aventures d’un soir plutôt qu’une belle histoire d’une vie. Sa victime désignée est Paul (Julien Boisselier), l’un de ses collègues, qu’elle a invité à dîner chez elle. Oui mais voilà, tout ne va pas se passer comme prévu.
La grande force de ce film est de brosser le portrait fidèle de deux célibataires, de montrer les difficiles relations que peuvent connaître un homme et une femme alors que finalement ils ont tout pour être heureux ensemble.
Le personnage de Marina Foïs est particulièrement remarquable, celui d’une jeune femme qui décide de rester célibataire alors qu’elle a tant d’amour à donner. Quant au personnage de Julien Boisselier, il est également très intéressant dans le rôle de cet homme qui, lui aussi, recherche l’âme sœur en privilégiant l’honnêteté (la fin du film est à cet égard superbe, lorsqu’il revient dans l’appartement de Fanny, en lui apportant des croissants alors que celle-ci croyait qu’il l’avait quitté).
Loin de toute bluette sentimentale, J’me sens pas belle est particulièrement contemporain de l’état de notre société et des sentiments que l’on a du mal à exprimer au sexe opposé.

 

 

Orgueil et préjugés de Joe Wright (2006)
orgueilEn réalisant le film Orgueil et préjugés, le Britannique Joe Wright adapte à l’écran le plus célèbre roman de Jane Austen. Le scénario du film est en apparence relativement simple : madame Bennet (interprétée par Brenda Blethyn) a cinq filles qu’elle souhaite marier afin de faire remonter sa famille sur le plan social. Car dans cette Angleterre de la fin du XVIIIème siècle, la famille Bennet est une bourgeoisie désargentée qui a bien du mal à sauver les apparences en conservant tant bien que mal des domestiques et n’a de surcroît que l’usufruit de sa modeste propriété.
Le film est centré sur le personnage de la jeune et rebelle Elizabeth dite « Lizzie » Bennet (interprétée par la jolie Keira Knightley), qui est constamment tiraillée entre sa volonté de liberté et de changement – n’hésitant pas à tenter de briser les codes sociaux de l’époque pour faire comprendre à quiconque son point de vue – et son amour secret pour le ténébreux Darcy (Matthew Mac Fadyen).
En plus de son romantisme très bien senti (ah quelle belle scène au moment où, sous une pluie battante, Darcy ouvre son cœur et déclare sa flamme à Elizabeth) ce film en costumes a le mérite de dresser un portrait très juste de la vie provinciale dans l’Angleterre de la fin du XVIIIème siècle.
En somme, une belle histoire d’amour qui bénéficie d’une mise en scène très dynamique et de très bonne composition classique de Dario Marianelli . Un film à consommer sans modération.

 

 

500 jours ensemble de Marc Webb (2009)
500joursPremier film de Marc Webb, 500 jours ensemble est un film romantique pour le moins atypique. Le cinéaste
a pris le parti de déstructurer le récit en donnant un film qui suit une logique certaine mais qui n'est pas linéaire. Pendant un bon moment on jongle au sein de ces fameux 500 jours, en passant par exemple d'une journée où les deux personnages principaux ne s'aiment plus (pas) pour revenir sur les premiers jours de la rencontre ou encore sur les moments agréables de la relation. Marc Webb réussit le tour de force de rendre son film passionnant avec non seulement ce récit non linéaire mais aussi et surtout avec une vraie réflexion derrière. Le cinéaste rappelle de façon très juste au spectateur que l'on peut soudainement passer de moments très agréables avec la personne aimée (la scène d'IKEA, la scène de la douche ou encore d'autres scènes très intimistes) à des moments beaucoup moins marrants, dans des lieux identiques, qui sont annonciateurs d'une prochaine rupture. Plus globalement, le film contient une vraie réflexion sur le couple contemporain, avec la crainte de tout un chacun que l'être aimé nous laisse tomber un jour.

Le film n'en conserve pas moins un certain optimisme. Car le propos de 500 jours ensemble est clair à ce sujet : si on perd l'être aimé, c'est peut-être tout simplement parce qu'il ne s'agissait pas de la bonne personne. Voilà un beau film qui parle d'amour qui mérite largement d'être vu.


Voilà ! Mon tour d'horizon de 20 films romantiques est terminé. N'hésitez pas à envoyer à envoyer des posts et à réagir en évoquant ces films ou d'autres films romantiques.

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