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Déjantés du ciné
28 juin 2012

Le retour du roi de Peter Jackson

leretourduroiTitre du film : Le retour du roi

Réalisateur : Peter Jackson

Année : 2003

Origine : Etats-Unis / Nouvelle Zélande

Durée du film : 251 minutes (pour la version longue)

Avec : Elijah Wood (Frodon Sacquet), Sean Astin (Sam), Ian McKellen (Gandalf), Viggo Mortensen (Aragorn), Orlando Bloom (Legolas), John Rhys-Davies (Gimli), Dominic Monaghan (Merry) Billy Boyd (Pippin), Liv Tyler (Arwen), Christopher Lee (Saroumane), Hugo Weaving (Elrond), Cate Blanchett (Galadriel), Bernard Hill (Théoden), Miranda Otto (Eowyn), Karl Urban (Eomer), Brad Dourif (Grima langue de serpent), David Wenham (Faramir), Gollum/Sméagol (Andy Serkis), etc.

FICHE IMDB

Synopsis : Le retour du roi constitue le troisième et dernier volet du seigneur des anneaux.

 

Le retour du roi constitue le troisième et dernier film de la saga du seigneur des anneaux. Il s'agit donc de clore en beauté cette formidable trilogie. Le contrat est remporté haut la main par le cinéaste Peter Jackson qui réussit à livrer au spectateur un film prenant sur le plan émotionnel que ce soit lors de batailles grandioses ou de scènes plus intimistes.

Comme les deux précédents opus, ce film débute par une scène d'introduction avec cette fois une sorte de flashback qui nous relate un événement important de la vie de Gollum, qui fut autrefois un hobbit mais a été ostracisé par son peuple en raison d'un meurtre qu'il commit. Reclus et vivant dans les montagnes, il devint cette créature étrange que constitue Gollum. Le côté schizophrène et mauvais de ce dernier – en raison de l'influence néfaste de l'anneau unique – apparaît encore un peu plus au grand jour dans Le retour du roi, notamment lorsque l'on voit Gollum discuter seul et songer à amener les hobbits vers un grand danger : « le précieux [l'anneau unique] sera à nous une fois que les hobbits seront morts. » En plus de fomenter un plan diabolique, Gollum parvient à monter Frodon contre le gentil Sam. Il manipule à son aise Frodon, qui a de plus en plus de mal à faire avec la volonté de l'anneau : « le hobbit [Sam] viendra vous prendre le précieux. » Le réalisateur Peter Jackson restitue très bien la relation qui s'établit entre Frodon, Sam et Gollum. Il faut dire que l'interprétation d'Andy Serkis dans le rôle de Gollum est tout bonnement impressionnante et aurait sans nul doute mérité un oscar. Peter Jackson montre bien que l'anneau est de plus en plus difficile à porter pour Frodon qui subit de plein fouet l'influence néfaste de l'anneau.

leretourduroi3Comme dans Les deux tours, l'histoire alterne entre les événements vécus par Frodon et Sam et ceux vécus par le reste de la communauté. Dans le roman, Tolkien avait pris le parti d'évoquer d'abord la cité de Minas Tirith jusqu'à l'ouverture de la porte noire et ensuite seulement de s'intéresser au cas du porteur de l'anneau.

Le choix de Peter Jackson n'est pas dénué de bon sens car il s'agit pour lui de transposer à l'écran un roman extrêmement dense et s'il avait fait un décalque du roman, il est évident que son film aurait manqué de dynamisme, surtout quand on sait que Le retour du roi dure 252 minutes dans sa version longue !

Le réalisateur Peter Jackson ne se contente pas de changer certains éléments du récit de place. Il se permet aussi quelques modifications qui sont loin d'être anodines : l'épisode avec l'araignée géante Arachne est intégré dans Le retour du roi (au lieu de figurer dans Les deux tours) ; Aragorn ne dispose d'Andurill (la lame reforgée d'Isildur) qu'à partir du retour du roi ce qui donne encore plus d'importance à son personnage ; le nettoyage de la Comté (qui correspondait dans le roman à la fin des agissements de Saroumane et de Langue-de-serpent) a tout bonnement disparu pour laisser place à un retour beaucoup plus serein des hobbits dans leur Comté chérie.

Le film dépassant allègrement les 4 heures de durée, on ne peut légitimement pas en vouloir à Peter Jackson d'avoir sensiblement modifié la fin du récit du roman-fleuve de Tolkien.

D'autant que le réalisateur a énormément d'événements à raconter dans Le retour du roi, et notamment un nombre important de batailles à mettre en scène. Le film apparaît d'ailleurs comme plus limpide que le roman de Tolkien où le nombre important de noms, de lieux et de batailles rend difficile la compréhension de l'histoire, surtout lors d'une première lecture. On ne peut donc que se féliciter du parti pris effectué par Peter Jackson.

Avec Le retour du roi, la saga du seigneur des anneaux prend une dimension encore plus importante que lors des deux précédents volets. A cet égard, les batailles qui se jouent, comportent désormais une dimension mondiale. Cette fois-ci, il ne s'agit pas comme dans Les deux tours de défendre le gouffre de Helm et d'attaquer la cité d'Orthanc, tour du magicien Saroumane. Désormais, il faut protéger la mythique cité du Gondor, à savoir Minas Tirith, et tout faire pour que Frodon et Sam réussissent à passer les lignes adverses pour jeter l'anneau unique dans la montagne du destin.

Cela donne lieu notamment à une impressionnante bataille à Minas Tirith. Il faut à cet égard souligner l'incroyable travail qui a été effectué par l'équipe de Peter Jackson. La « cité blanche » paraît plus vraie que nature. On peut observer les détails de la cité aussi bien de bas en haut (lorsque Gandalf la parcoure à cheval) qu'en hauteur (lorsque la citadelle est assiégée par les nazguls volant dans les airs). Le combat qui a lieu à cet endroit est certainement l'un des plus importants jamais vu au cinéma et on est pris à la gorge par l'intensité et les enjeux de cette bataille. Le fait que les troupes de Sauron apparaissent bien plus nombreuses et puissantes accroît l'aspect dramatique du film.

leretourduroi2Quant au périple de Frodon et Sam à travers le Mordor, il s'apparente de plus en plus à un calvaire. Les deux acteurs qui interprètent ces personnages-clés sont excellents, en signifiant clairement qu'ils sont de plus en plus au bout du rouleau et sont proches de la rupture physique et mentale. Les endroits désolés dans lesquels nos deux hobbits évoluent et la photographie très grise du film donnent un aspect très réaliste à leur voyage. La quête vers la montagne du destin paraît interminable. Cet épisode semble évoquer la seconde guerre mondiale. Pourtant, de son vivant, Tolkien a toujours réfuté les théories établissant des parallèles entre le seigneur des anneaux et la deuxième guerre mondiale (les troupes de Sauron représentant les Nazis ; la montagne du destin qui explose symbolisant la bombe atomique). Malgré tout, il est difficile de ne pas penser que son auteur a pu être influencé par cette période sombre de notre histoire contemporaine. C'est aussi ce qui fait que Le seigneur des anneaux est un roman mais aussi un film très adulte.

Le réalisateur Peter Jackson a choisi une fin quelque peu différente de celle du roman. Si le sacre du nouveau roi est un grand moment du film qui ne peut que satisfaire les fans du seigneur des anneaux, la fin qui tend à s'étirer est également très belle. Peter Jackson prend son temps pour nous terminer sa célèbre trilogie et c'est tant mieux. On voit ainsi comment se termine l'aventure pour les membres de cette chère communauté de l'anneau. A la fin, on essuie même une larme, tant on a l'impression d'avoir vécu quelque chose de grandiose.

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Commentaires
N
Un conclusion forte en émotion et en aventure... pour ma part je n'ai pas été déçut. Jackson nous prouve le génie de sa mise en scène . Une belle réussite!
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