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Déjantés du ciné
2 décembre 2014

Le hobbit : la bataille des cinq armées de Peter Jackson

lehobbitTitre du film : Le hobbit : la bataille des cinq armées

Réalisateur : Peter Jackson

Année : 2014

Origine : Etats-Unis

Durée : 2h24

Avec : Martin Freeman (Bilbo le hobbit), Richard Armitage (Thorin écu de chêne), Ian McKellen (Gandalf le gris), Luke Evans (Bard), Orlando Bloom (Legolas), Cate Blanchett (Galadriel), Elrond (Hugo Weaving), Saroumane (Christopher Lee), Lee Pace (Thranduil), etc.

FICHE IMDB

Synopsis : Les nains et Bilbo sont arrivés à la montagne solitaire. Mais le dragon Smaug est bien décidé à exterminer tout le monde. Par ailleurs, une guerre se prépare.

 

Ca y est, le clap de fin n'a jamais été aussi proche. Quinze ans après le premier épisode du Seigneur des anneaux, Peter Jackson achève sa deuxième trilogie dédiée à Bilbo le hobbit. Le deuxième opus nous avait laissé sur un événement majeur, avec le dragon Smaug prêt à assiéger Lacville.

Très logiquement, le troisième opus du hobbit commence avec un combat grandiose. Smaug attaque avec férocité une ville qui est littéralement en flammes en très peu de temps. Seul espoir pour les Humains, Bard l'archer qui s'oppose à un dragon plus vrai que nature (quel travail effectué sur les effets spéciaux). Cette scène puissante n'est pas sans rappeler d'autres combats démesurées, à l'instar de Gandalf affrontant le Balrog ou encore Sam aux prises avec l'araignée géante Arachne. En tout cas, on est rapidement mis dans l'ambiance.

 

lehobbit5Comme il l'a déjà fait précédemment, le cinéaste néo-zélandais crée des ponts entre les deux trilogies, Le seigneur des anneaux et Le hobbit. Il prend ainsi l'initiative – louable – de nous montrer un combat (a priori non présent dans le livre) qui met aux prises Elrond et Galadriel aux Nazguls. C'est une façon de nous indiquer que la menace représentée par Sauron grandit de jour en jour, ce que nous verrons plus tard dans Le seigneur des anneaux. Si Peter Jackson s'affranchit par moments de l'oeuvre de Tolkien, quelques libertés prises ne sont pas toujours pertinentes. Si la présence de Legolas n'est pas un sacrilège, celle de l'elfe Tauriel est beaucoup plus sujette à caution. Son histoire d'amour avec Kili n'apporte rien au récit. Heureusement, c'est un des seuls ratés du film, et de la trilogie de manière plus générale.

Car pendant plus de 2h20, Peter Jackson en met plein la vue au spectateur. Evidemment, si l'on compare ce long métrage au Retour du roi, on pourra se dire que l'intrigue est un peu trop copiée sur le plan scénaristique. L'alternance entre les séquences intimes et les nombreux combats, le tout saupoudré d'émotion et d'humour, donne sérieusement une impression de déjà-vu. Pour autant, il serait déraisonnable de bouder son plaisir. La fameuse bataille des cinq armées – qui oppose une alliance des Nains, des Humains et des Elfes à une armée de gobelins et de loups – donne lieur à des combats dantesques sur plusieurs fronts. On ne s'ennuie pas une seconde. Et pour le coup, Peter Jackson et de ses co-scénaristes Fran Walsh et Philippa Boyens ont dû être imaginatifs puisque cette bataille, qui donne son titre à ce troisième opus, ne représente que 7 pages sur un total de 372 dans la version de poche du Hobbit. Ces combats sont épiques, le destin de la Terre du Milieu étant alors en jeu. Et puis pour donner un aspect dramatique à l'ensemble, plusieurs protagonistes, et pas des moindres, vont y laisser leur vie.

Ce long métrage, totalement maîtrisé sur le plan de la mise en scène, ne se limite pas à une accumulation de scènes d'action. Il y a quelques séquences intimistes, notamment avec Thorin écu de chêne qui perd de plus en plus la raison en cotoyant de trop près le trésor de Smaug. Sans compter son obsession pour l'Arkenstone, sublime joyau qui est considéré comme le coeur de la montagne. Quant à Bard, cet archer de Lacville prend une importance fondamentale dans cet opus. Les acteurs sont d'ailleurs tous très bons, de Martin Freeman dans le rôle de Bilbo, en passant par le charismatique Richard Armitage dans le rôle de Thorin ou encore Luke Evans dans le rôle diu très courageux Bard.

 

lehobbit3Quelques mots sur la 3 D. Elle se révèle tout aussi inutile que les deux autres épisodes. C'est donc encore une fois des raisons mercantiles qui expliquent ce choix contestable.

Le hobbit : la bataille est cinq armées est donc un spectacle total, qui a pour seuls défauts de se caler un peu trop sur Le seigneur des anneaux (et d'avoir été mis en scène après) et d'avoir créé de toutes pièces des sous-intrigues ou des personnages qui s'avèrent parfois inutiles. Peter Jackson a étiré au maximum une histoire qui ne justifiait pas forcément trois films.

Mais bon, ne boudons pas notre plaisir. Le résultat est dans l'ensemble très satisfaisant, même si la comparaison avec Le seigneur des anneaux ne joue pas en faveur du hobbit. Ce film marque aussi la fin d'une époque. C'est le dernier voyage du spectateur en Terre du milieu. Cette nostalgie se révèle plus prégnante que jamais avec la très belle chanson de fin, The last goodbye, interprétée par Billy Boyd (qui avait interprété un des hobbits du Seigneur des anneaux). Ce morceau fait clairement le pont entre ces deux trilogies qui auront fait rêvé des millions de spectateurs.

Au revoir la Terre du milieu... A moins que Peter Jackson ait l'idée de transposer à l'écran certains des récits du Silmarillion.

 

lehobbit4

 

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