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Déjantés du ciné
1 mai 2017

The Jane Doe identity d'André Ovredal

thejanedoeidentity1Titre du film : The Jane Doe identity

Réalisateur : André Ovredal

Année : 2017

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h39

Avec : Emile Hirsch (Austin Tilden), Brian Cox (Tommy Tilden), Olwen Catherine Kelly (Jane Doe), Ophelia Lovibond (Emma)

FICHE IMDB

Synopsis : Quand la police leur amène le corps immaculé d’une Jane Doe (expression désignant une femme dont on ignore l’identité), Tommy Tilden et son fils, médecins-légistes, pensent que l’autopsie ne sera qu’une simple formalité. Au fur et à mesure de la nuit, ils ne cessent de découvrir des choses étranges et inquiétantes à l’intérieur du corps de la défunte.

 

Cinéaste norvégien, André Ovredal n’avait pas franchement convaincu avec son premier long métrage, The troll hunter, un film fantastique surfant sur la vague des found footage. C’est donc sans grande conviction que l’on attendait son prochain film.

The Jane Doe identity (dont on préférera son titre original The autopsy of Jane Doe) constitue pourtant une très bonne surprise.

thejanedoeidentity3 cop IM globalCe long métrage horrifique vaut d’abord par l’originalité de ses personnages principaux, des médecins légistes faisant des autopsies sur des morts. Il s’agit précisément d’une famille de médecins-légistes, Tommy Tilden et son fils Austin.

Ce qui est particulièrement intéressant ici, c’est que le suspense naît de l’autopsie d’une personne inconnue, la fameuse Jane Doe (dont le terme en anglais signifie justement inconnu), qui est montrée dans ses moindres détails au spectateur. Dans sa première partie, le réalisateur présente des scènes très réalistes, à la limite du documentaire et assez affreuses à regarder pour le spectateur. Les deux médecins-légistes ouvrent le corps de Jane Doe et le dissèquent en plusieurs étapes, comme dans n’importe quelle autopsie. Le résultat est tout de même à la limite du soutenable pour le spectateur lambda. Comme quoi, pas besoin de verser dans des scènes gore sanguinolentes pour impressionner.

Cette autopsie apporte d’ailleurs des éléments de plus en plus inquiétants. On sent progressivement qu’il va se passer quelque chose d’horrible. Petit à petit des événements inexplicables ont lieu. Jane Doe va-t-elle au final se réveiller et proposer une intrigue plutôt convenue dans le cinéma d’horreur ? Ou le scénario va-t-il être retors jusqu’au bout ?

Si la deuxième partie est plus convenue car on quitte le côté thriller / enquête pour basculer dans un film d’horreur de tonalité plus classique, il n’empêche que le réalisateur utilise bien le lieu confiné où se déroule l’action. Les divers mouvements de caméra donnent une impression de labyrinthe, un côté inéluctable, et tout cela confine à l’angoisse.

thejanedoeidentity4 cop IM globalAu demeurant, le film se montre très efficace dans ses effets. La tension monte de façon graduelle et devient de plus en plus inquiétante avec des portes qui s’ouvrent, des animaux morts, l’apparition d’ombres. C’est certes classique mais ça marche bien.

De la même façon, la photographie est très soignée. A l’inverse de son found footage, The troll hunter, André Ovredal opère une mise de scène de qualité qui n’est jamais clippesque, ce qui donne du cachet à The Jane Doe identity.

Et puis alors que dans un tel film de genre, les considérations extra-horrifiques sont généralement réduites à l’essentiel, cela n’est pas le cas ici. Au fur et à mesure de la progression du film, la relation entre le père et son fils devient plus lisible et de plus en plus touchante. On en apprend de plus en plus sur leur lien. Et aussi sur la mort de la mère.

A cet égard, la distribution est elle aussi au diapason du film. On a droit à un casting de qualité avec dans les deux rôles principaux les acteurs Emil Hirsch (Into the wild, Harvey Milk) et Brian Cox (il a joué le premier Hannibal Lecter dans Manhunter). Tous les deux sont très convaincants et clairement complémentaires.

Le film ne pâtit absolument pas de son aspect en huis-clos avec seulement deux personnages - trois si l’on intègre la petite amie d’Austin Tilden dont le rôle reste très secondaire . Au contraire. On ne s’ennuie pas une minute devant ce film d’horreur. D’autant que le réalisateur a eu la bonne idée de disséminer tout au long de cette œuvre quelques pures scènes d’horreur pas piquées des hannetons et a ménagé jusqu’au bout la conclusion du film.

Au final, après un premier long métrage pas franchement convaincant, André Ovredal a nettement redressé la barre. Avec The Jane Doe identity, il a mis en scène ce qui restera sans doute un des meilleurs films d’horreur de l’année 2017 et sans conteste un de ses plus effrayants. Et puis à l’heure des remake, préquelle et autre suite, on a tout de même droit à un long métrage au scénario relativement original.

thejanedoeidentity2 copy IM global

 

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