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Déjantés du ciné
1 mai 2018

Strangers : prey at night de Johannes Roberts

strangers1Titre du film : Strangers : prey at night

Réalisateur : Johannes Roberts

Année : 2018

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h25

Avec : Christina Hendricks, Martin Henderson, Bailee Madison, Lewis Pullman

FICHE IMDB

Synopsis : Une famille s’arrête pour la nuit dans un parc de mobile home isolé qui semble complètement désert. Une jeune femme étrange frappe à leur porte…. C’est le début d’une terrible nuit d’horreur : pris pour cible et poursuivis sans relâche par trois tueurs masqués, chacun devra lutter pour sauver sa peau dans un jeu de cache-cache impitoyable.

 

En 2008, alors que le « torture porn » à la Saw règne en maître sur le cinéma d’horreur, un jeune réalisateur américain, Bryan Bertino livre un film très différent avec The strangers. Il s’agit d’un home invasion avec son trio de tueurs ayant jeté leur dévolu sur un couple joué par Scott Speedman et Liv Tyler. Tendu à souhait, n’abusant pas de surenchère gore, Strangers remue bien le spectateur et en particulier lors d’un final terrifiant, digne d’une œuvre de Michael Haneke. En cela, The strangers s’est clairement démarqué du tout-venant.

Dix ans plus tard, après moults faux départs, une suite à The strangers a donc été mise en boîte puis sortie au cinéma en ce début d’année 2018. Si Bryan Bertino est présent en tant que co-scénariste, il laisse la place de réalisateur au britannique Johannes Roberts. Cela étant, on retrouve tout de suite l’esprit de The strangers avec son infernal trio de tueurs affublés de masques les caractérisant : Dollface, Man in the bag et Pin-up girl.

Évidemment, le but n’est pas de refaire le même film et la cible de nos psychopathes est désormais différente tout comme le lieu où se situe l’action. Ainsi, nos tueurs ont élu domicile pour leurs sévices, dans un camping (car on le voit de nuit) quasi abandonné. L’environnement global n’est sans rappeler le Vendredi 13 (1981) de Sean S. Cunningham.

strangers2Du côté des « gentils », on a affaire à une famille – deux parents et leurs enfants adolescents – venue se ressourcer le temps d’un week-end. En effet, les tensions sont palpables au sein de ce microcosme, avec en particulier une jeune fille en perte de repères.

Des repères, il faudra bien vite en trouver car nos dangereux psychopathes ne sont pas venus enfiler des perles ! D’ailleurs, la séquence initiale nous met parfaitement dans l’ambiance. Le lien avec le film de Bryan Bertino est évident, ne serait-ce qu’avec cette fille mystérieuse demandant : « Est-ce que Tamara est là ? » après avoir tapé à la porte.

On sent un véritable malaise à ce moment-là et qu’il se trame quelque chose de pas très catholique. On ne tarde pas à rentrer dans le vif du sujet…

Strangers : prey at night se retrouve toutefois différent de son glorieux aîné. On ne se situe pas uniquement dans le sous-genre que constitue le home invasion. Le périmètre d’action est plus vaste, utilisant ici l’ensemble du camping. On est plus dans un slasher pur et dur.

Les amateurs du genre auront plaisir à regarder cette œuvre horrifique dont les références au Halloween de Carpenter sont évidentes, tant par le soin pris à élaborer une ambiance tendue que par l’accoutrement de nos mystérieux tueurs, dont on n’apprendra jamais (ou presque) quelles sont leurs motivations. Ce qui est d’autant plus effrayant.

Et en matière de terreur, Strangers : prey at night comporte son lot de scènes bien corsées, réservant ce film à un public averti. Plusieurs meurtres sont secs et violents, même s’ils jouent la carte de l’humour noir. Il y a un côté quasi ludique avec ces psychopathes qui s’amusent avec leurs victimes. On n’est pas près d’oublier certaines séquences, comme ayant lieu dans la voiture accidentée ou celle se déroulant autour de la piscine nimbée de plusieurs palmiers en néons.

strangers3Si Strangers : prey at night demeure dans l’ensemble un slasher conventionnel, il n’est pas écrasé par les références qu’il cite plus ou moins explicitement. Ce long métrage est un hommage sincère aux œuvres horrifiques des années 80. On le retrouve dans la photographie du film, dans la mise en scène, par le style des meurtriers, etc. De plus, les nombreux morceaux de la musique pop de cette époque créent un délicieux décalage entre ce que l’on voit à l’écran et ce que l’on entend. Les classiques de Kim Wilde (Kids in America, Cambodia) et le célèbre Total eclipse of the heart de Bonnie Tyler sont totalement justifiés.

En fait, la principale réserve que l’on peut émettre tient au manque de consistance du personnage principal, campé par la jeune Bailee Madison, pas franchement convaincante. Sur le coup, on préfère le trio de psychopathes dont chacune des apparitions est remarqué. On aurait d’ailleurs apprécié les voir agir ensemble plutôt que de manière isolée.

Doté d’une ambiance tendue et sérieuse (on ne décèle que quelques touches d’humour, bien noir au demeurant), à l’instar de son glorieux aîné, Strangers : prey at night est un film d’horreur prenant. C’est efficace, même si cela ne renouvelle en rien le genre.

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