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Déjantés du ciné
11 novembre 2020

Radiostars de Romain Lévy

radiostars1Titre du film : Radiostars

Réalisateur : Romain Lévy

Année : 2012

Origine : France

Durée : 1h40

Avec : Manu Payet (Alex), Clovis Cornillac (Arnold), Douglas Attal (Ben), Pascal Demolon (Cyril), Benjamin Lavernhe (Smiters), Côme Levin (Jérémie), Zita Hanrot (Jennifer), etc.

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Synopsis : En plein échec professionnel et sentimental, Ben, qui se rêvait comique à New York, est de retour à Paris. Il rencontre Alex, présentateur-vedette du Breakfast-club, le Morning star de la radio. Avec Cyril, un quadra mal assumé, et Arnold, le leader charismatique de la bande, ils font la pluie et le beau temps sur Blast FM. Très vite Ben est engagé : Il écrira pour eux. Alors qu’il a à peine rejoint l’équipe, un raz de marée frappe de plein fouet la station : l’audience du breakfast est en chute libre.

Récompensé par le prix de la meilleure comédie au festival de l'Alpe d'Huez, Radiostars constitue le premier long métrage de Romain Lévy en tant que réalisateur.
Le synopsis du film est relativement simple : le Breakfast club (un clin d’œil au célèbre film de John Hughes de 1985), une émission faisant la matinale sur les ondes de la radio Blast FM, est en perte de vitesse, à tel point qu'il perd sa première place. Du coup, son directeur oblige les membres de l'équipe du Breakfast club à faire le tour de France des villes où l'audience a chuté.

radiostars2Le film montre des personnages ayant pris la grosse tête, et notamment l'animateur principal du Breakfast club, Arnold. A la manière d'un Cauet qui ne fait pas spécialement dans la finesse, Arnold répond de manière cash à son employeur, lorsque celui-ci lui dit d'aller en province pour remonter le taux d'audience : « On pourrait peut-être sucer chaque auditeur, comme ça tes chiffres ils vont remonter. »

Ce road-movie va amener Arnold et consorts à faire preuve de plus d'humilité et surtout à resserrer les liens avec ses camarades. Car de toute évidence le film est cousu de fil blanc dans sa finalité.

C'est d'ailleurs le principal reproche que l'on peut faire à Radiostars. Le film comporte de trop rares moments de délire. On apprécie tout de même sur ce point la relation qui s'établit entre le personnage d'Alex, bien décontracté (Manu Payet) et Ben, un jeune homme stressé rêvant de réussir dans ce milieu (Douglas Attal). Alex va amener des filles à Ben, d'une façon peu subtile (voir la scène avec la blonde ou encore ses réflexions du type « tu sens la baise ») mais surtout il libère ce jeune homme sur ce point. De ce point de vue, on pense immanquablement aux films d'Apatow avec un Alex jouant le rôle du copain qui cherche à ce que son pote puisse avoir des relations avec des filles.
Cet esprit de camaraderie se retrouve aussi du côté de Ben qui devient la force de l'ombre d'Alex, en lui écrivant ses textes qui vont faire un véritable carton et permettre ainsi à l'émission de remonter en flèches. Le rapport entre Arnold et Ben est plutôt bien vu.

Cela n'est pas spécialement le cas pour les autres personnages. Le personnage d'Arnold (Clovis Cornillac) est certes amusant avec ses vannes (« c'est l'émission qui vous tire la tête du cul ») mais il est trop caricatural. Même chose pour Cyril, le quadra ayant du mal à s'assumer. Le côté caricatural est aussi très prégnant pour les autres personnages secondaires que constituent le larbin de service, très finement appelé Smiters ou encore Jérémie passant son temps à boire des boissons énergisantes. Je passerai sur le personnage du chauffeur qui est carrément inutile.

radiostars3Les dialogues du film sont évidemment du même acabit. Certaines réflexions sont drôles mais dans l'ensemble, pour tenter de faire sourire le spectateur, les dialogues sont extrêmement vulgaires. De ce point de vue, les propos du rappeur du film atteignent des sommets dans le genre : « ma bite elle pue la merde car elle sort de ton cul » ; « franchement les gars au début je croyais que vous étiez des gros fils de putes. En fait vous êtes cool ».

N'est pas Judd Apatow qui veut. Car derrière le vernis de blagues douteuses et souvent portées sur le sexe, Apatow pose tout de même un regard attentif et juste sur notre société dans ses films.

A l'inverse, la réflexion Radiostars est bien maigre. Certes, on passe plutôt un bon moment mais tout est gentillet et sans prise de risque. Tout est attendu, sans grande surprise.

On notera que dans ce film la musique est appréciable, avec notamment la reprise de Video killed the radio stars par le groupe The presidents of the United States of America qui donne lieu à une scène de camaraderie sympathique.

Finalement, Radiostars est à prendre pour ce qu'il est : une petite comédie française, bourrée de défauts, mais qui se laisse regarder.

 

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