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Déjantés du ciné
7 décembre 2020

The wretched de Drew T. Pierce et Brett Pierce

thewretched1Titre du film : The wretched

Réalisateur : Drew T. Pierce et Brett Pierce

Année : 2020

Origine : États-Unis

Durée : 1h35

Avec : John-Paul Howard, Piper Curda, Jamison Jones, etc.

FICHE IMDB

Synopsis : Après la séparation de ses parents, Ben, adolescent rebelle, est envoyé chez son père pour l’été afin de gagner en maturité. Mais ses problèmes personnels deviennent de plus en plus inquiétants quand il fait une découverte effrayante sur la famille voisine : un esprit malveillant s’est emparé des parents et s’attaque aux enfants.

 

En cette année 2020 si compliquée pour le cinéma, quelques titres parviennent à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de The wretched. Le film est resté pendant six semaines en tête du box-office américain grâce au succès rencontré dans les drive-in et à l’absence de concurrence de films de studio. Dans cette période de pandémie, la question légitime reste de savoir ce que vaut réellement cette série B, quand The lodgenous avait vraiment séduits. Mais The rental, autre carton estival dans les Etats-Unis coronavirussés, dans ce genre horrifique, nous avait laissés de marbre.

The wretched est avant tout un petit film d’horreur destiné aux adolescents. Ce qui explique sans doute sa réussite commerciale avec sa diffusion dans les drive-in qui se sont imposés comme une alternative lors de la fermeture des chaînes de multiplexes en pleine saison estivale, censée être celle des blockbusters super-héroïques. Les frères Pierce, les deux coréalisateurs, ne font pas dans la dentelle et proposent un produit gentiment formaté pour le public visé. Ainsi, le principal protagoniste, Ben, vit mal le divorce de ses parents. Mais qu’il se rassure, il aura l’occasion de faire des rencontres. Sans coup férir, on a droit à l’habituelle fête avec feu de camp, à des jeux d’alcool, à des adolescents se chamaillant. Et puis évidemment Ben est le seul à voir l’entité qui rôde dans les parages, tapie dans l’ombre. On a déjà vu plus fin ou mieux dans le même genre (Vampire, ...vous avez dit vampire?).

thewretched2Dit comme cela, la caricature n’est jamais très loin. Et pour cause l’aspect teen movie handicape clairement le film. Ajoutons que le démarrage de The wretched n’est pas franchement palpitant. La caractérisation des personnages et de leurs problèmes absorbe tout de même la première demi-heure. Pour ne rien arranger, le film est bien souvent prévisible, y compris dans son twist final. Le manque d’originalité est criant. Dès lors, The wretched ne serait donc que l’œuvre de cinéastes malins, brossant dans le sens du poil un public peu regardant sur la qualité. Pas totalement.

Il est évident que ce long métrage avance plusieurs grilles de lecture comme les excellents films indépendants It follows ou plus récemment de The endless, d’ailleurs édité par Koba Films. Pour autant, The wretched peut se taguer de plusieurs qualités propres.

Sur le plan scénaristique, on constate que le monstre s’attache à faire disparaître la cellule familiale à laquelle il s’attaque. Le choix de ce croquemitaine est plutôt bien vu dans le sens où il rejoint, à sa façon, les atermoiements du personnage principal, cruellement esseulé. De la sorte, l’horreur et la réalité ne font plus qu’un.

Par ailleurs, même si ses références sont parfois trop appuyées – on songe notamment à Fenêtre sur cour auquel Vampire, ...vous avez dit vampire? s’apparentait déjà beaucoup – le film entretient du mieux qu’il peut un certain mystère autour des agissements de cette entité démoniaque. D’autant qu’elle est capable de frapper à chaque instant.

thewretched3Autre fait notable : quelques scènes se révèlent plutôt efficaces, aidées il est vrai par des effets spéciaux probants. C’est le cas notamment de cette séquence remarquable au cours de laquelle l’entité sort d’un corps humain. Les fans de The Thing devraient apprécier. Une autre scène notable est tout simplement la séquence initiale du film. Au-delà de son efficacité, elle permet au spectateur de découvrir un superbe morceau électro pop, le remarquable Desire (lueur verte remix) de Joypopp.

En somme, The wretched n’est rien d’autre qu’un teen movie avec les défauts inhérents à sa condition. Toutefois, il parvient en partie à se démarquer de la production courante par le sérieux de l’entreprise. Contrairement à ce que ses belles recettes allongent sur le papier, ce n’est pas le film de l’année 2020 ni même un jalon dans l’horreur, mais un produit à regarder tranquillement (confiné) chez soi, en VOD ou blu-ray. Historiquement, ce long métrage restera uniquement comme l’un des rares à avoir profité d’un box office sclérosé en raison de la Covid-19.

Critique parue à l’origine sur le site Ciné Dweller à l’adresse suivante :

https://cinedweller.com/movie/the-wretched-la-critique-du-film-et-le-test-blu-ray/

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