Titre du film : Mais comment font les femmes ?
Réalisateur : Douglas McGrath
Année: 2011
Durée du film : 1h30
Avec : Sarah Jessica Parker (Kate Reddy), Pierce Brosnan (Jake Abelhammer), Greg Kinnear (Richard Reddy), Christina Hendricks (Allison), Olivia Munn (Momo), Seth Meyers (Chris Bunce), Kelsey Grammer (Clark Cooper), etc.
Synopsis : Kate est mariée, a deux enfants et un job épuisant. Professionnelle jusqu’au bout des ongles, elle jongle avec un emploi du temps de ministre pour concilier son travail, l’éducation de ses enfants et sa vie de couple.
Après avoir joué dans la série Sex and the city et dans ses adaptations cinéma (Sex and the city 2 est sorti au cinéma en 2010), Sarah Jessica Parker se retrouve dans un rôle qui lui va à ravir, à savoir celui d'une femme très occupée, qui doit concilier une vie professionnelle chargée avec sa vie personnelle.
Dans ce film signé Douglas Mc Grath qui fait oeuvre pour l'occasion de yes man de service tant sa mise en scène est impersonnelle, on est souvent proche de la grosse caricature. Pour autant, malgré cette réserve initiale, ce long métrage est très agréable à regarder.
Il y a d'abord les thématiques du film qui sont plaisantes. Certes, tout cela n'est pas d'une grande finesse mais on rigole franchement bien à regarder cette femme d'affaires, Kate Reddy (Sarah Jessica Parker) qui court souvent, trouve des excuses pour le moins incongrues à son patron (« je suis en retard à cause d'une mammographie ») ou se retrouve dans des situations spéciales lors d'un entretien d'embauche (des poux font qu'elle est obligée de se gratter la tête). L'humour est omniprésent et même si le trait est parfois grossier avec par exemple les collaborateurs de Kate qui sont assoiffés de succès, on rit de bon cœur. D'autant que le propos du film n'est pas inintéressant, en montrant que les femmes ont largement les capacités à rivaliser avec les hommes et que leur œil est parfois bien plus acéré.
Même s'il n'y a pas forcément grand chose de neuf sous le soleil, l'idée de montrer à l'écran qu'il n'est pas évident de concilier vie privée et vie professionnelle est bonne. Surtout que le film propose une solution des plus logiques : il faut que chacun fasse des efforts, car après tout la réussite de la vie de couple tient aux compromis faits par tout un chacun.
Mais comment font les femmes ? est aussi un film agréable à regarder parce quele cinéaste Douglas McGrath effectue une bonne symbiose entre humour et émotion. Car derrière tout l'attirail de rigolade que comporte ce long métrage, il y a de belles séquences d'émotion entre Kate Reddy et son époux ou encore entre Kate Reddy et le beau Jake Abelhammer qui lui fait une belle déclaration. Ce film rejoint bien la classe des « feel good movie » par sa capacité à délivrer des messages tendres, simples et sincères. C'est un film où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Il n'y a de séquences dramatiques, juste un bon état d'esprit qui souffle de manière continue sur le film.
Si Mais comment font les femmes ? se suit bien et demeure globalement de qualité en parvenant à dépasser son côté (quelque peu) caricatural, c'est bien en raison de son casting qui a été judicieusement choisi. Outre une Sarah Jessica Parker omniprésente qui n'hésite pas à jouer l'auto-dérision, on prendra plaisir à retrouver Monsieur James Bond, à savoir le beau Pierce Brosnan qui a très bien vieilli et a toujours l’air aussi classe. Dans le rôle du mari de Sarah Jessica Parker, on revoit également avec plaisir Greg Kinnear, vu dans l'excellent Little miss sunshine. Les autres seconds rôles sont également notables, à l'instar des actrices jouant le rôle de Momo (Olivia Munn), la collègue de Kate Reddy ou encore celle jouant le rôle d'Alisson, la meilleure amie de Kate (la belle Christina Hendricks).
Muni d'un excellent casting, d'une belle histoire et de thématiques qui sont loin d'être insignifiantes (le fait pour une femme de vouloir réussir sa carrière et d'avoir une vie de famille est un sujet de société), Mais comment font les femmes ? est un donc un film qui se regarde largement et arrive en partie à faire oublier une mise en scène impersonnelle et un côté quelque peu caricatural au niveau de ses personnages. Une œuvre pré « me too » intéressante.