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Déjantés du ciné
17 septembre 2021

Shadow in the cloud de Roseanne Liang (critique film + blu ray)

shadowjaquetteTitre du film : Shadow in the cloud

Réalisatrice : Roseanne Liang

Année : 2021

Origine : Nouvelle-Zélande

Durée : 1h24

Avec : Chloë Grace Moretz, Nick Robinson, Beulah Koale, Taylor John Smith, Callan Mulvey, etc.

Editeur : Metropolitan Films Vidéo (site internet de l’éditeur ; page facebook, page twitter)

En DVD, blu ray et VOD depuis le 15 avril 2021

Synopsis : Pendant la seconde guerre mondiale, une jeune mécanicienne voyageant avec des documents top secret à bord d’un bombardier B-17 est confrontée à une présence maléfique qui risque de compromettre sa périlleuse mission.

 

Shadow in the cloud démarre sous les meilleurs auspices avec cette jeune femme, Maude, qui intègre à la dernière minute un vol militaire dans le cadre d'une mission secrète. Dans un univers très masculin, Maude est loin de faire l’unanimité. Elle est d’ailleurs immédiatement victime de moqueries.

shadow1Dans la première partie du film, la réalisatrice Roseanne Liang instaure un huis-clos tendu, voire quasiment oppressant. Dans les airs, Maude est bien seule et est reléguée dans une des tourelles de l’avion. Elle n’a qu’une radio pour communiquer à distance avec des hommes dont les remarques sont aussi fines qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Les remarques salaces vont bon train et Maude a beau se défendre, elle est complètement isolée.

Dans cette partie qui pourrait paraître redondante, la réalisatrice a de bonnes idées de mise en scène pour relancer l’action. Ainsi, quand les militaires lui racontent leurs blagues douteuses, elle les imagine dans l'avion. Ce procédé donne non seulement du dynamisme au film, il instille également un côté malaisant. On se demande bien comment cette jeune femme va pouvoir s’en sortir au milieu de ces hommes dont les actes pourraient vite déraper. 

Et pour ne rien arranger Maude fait face à de multiples dangers : des éléments de sa tourelle partent en lambeaux et la laissent plus que jamais seule ; des avions ennemis rôdent aux alentours et...une créature étrange aurait réussi à s’infiltrer dans l’avion. Cette bestiole sortie de nulle part se fait de plus en plus pressante. Maude ne serait-elle pas victime d’hallucinations du fait de son isolement ?

Alors que ce huis-clos était jusque-là parfaitement tenu, la seconde partie de Shadow in the cloud prend une tournure pour le moins inattendue. On passe d’un huis-clos angoissant à un film où l’action est non stop. Et surtout le réalisme de la première partie laisse la place à des scènes complètement abracadabrantesques. Les séquences sont toutes plus invraisemblables les unes que les autres. Il faut voir Chloë Grace Moretz défier les lois de la gravité, escalader un avion en pleine course et échapper aux tirs de chasseurs japonais ! Le tout avec un bras en écharpe. Ouah ! On met forcément du temps à se faire à ce brutal changement de ton du film et à cet irréalisme de tous les instants. Les scènes sont tellement « too much » que cela en devient fun ! On s’amuse devant ce délire d’action grotesque, quasi cartoonesque.

shadow2Et puis le ton du film n’est pas le seul à avoir changé. Notre héroïne s’est métamorphosée en un temps record. D’une jeune femme presque chétive, inquiète quant à son devenir, Maude est devenue un super-héros à la manière d’une Ripley dans Alien. Pour la crédibilité, on repassera. Cela étant, le spectacle est total et on ne s’ennuie pas une minute. Même le final continue de surprendre et nous laisse hébété !

Par ailleurs, même si la démonstration manque clairement de subtilité, il est évident que Shadow in the cloud est une œuvre féministe, mettant en avant ces femmes qui ont participé à l’effort de guerre dans les années 40 en travaillant dans l’aviation militaire. Cela n’est pas anodin si le générique de fin montre des images d’archives avec des femmes ayant travaillé dans ce milieu pourtant très masculin.

Même si l’action se déroule pendant la deuxième guerre mondiale, on sent bien que c’est le mouvement post « me too » qui justifie ce propos féministe, avec d’ailleurs une femme qui est derrière la caméra.

Les connaisseurs de musique pop devraient apprécier la musique du film et notamment le célèbre morceau Hounds of love d’une grande dame, « la reine de l’art-pop », Kate Bush.

Au final, que penser de Shadow in the cloud ? Qu’il s’agit d’un film vraiment étonnant, comprenant deux parties distinctes à même de dérouter le spectateur, voire de l’agacer. Mais si on se laisse prendre au jeu, il y a moyen de trouver ce spectacle rafraîchissant ! C’est mon cas. Et puis le sous-texte féministe est tout à fait méritoire.

 shadow3Caractéristiques du blu ray édité par Metropolitan :

L’image : Incontestablement, l’image est de très bonne facture, puisque l’on constate pas de défauts particuliers, notamment dans les nombreuses séquences sombres du film. Et on ne voit pas de différence avec les truquages numériques.

Le son : Un DTS-HD 5.1 lui aussi tout à fait probant. Ca pétarade bien lorsque l’action est de mise. Le film est visionnable en français, dans un doublage convaincant ou en version originale sous-titrée français.

Les suppléments : Le principal bonus est un making of synthétique de 18 minutes où interviennent la réalisatrice, le producteur du film et Chloë Grace Moretz. On en apprend plus sur les intentions du film et les secrets du tournage. Par ailleurs, un autre bonus propose une courte présentation (3 minutes) des décors du film. Enfin, on a droit à 5 bandes annonces de l’éditeur, Metropolitan Films Vidéo.

 

Lien vers la fiche du film sur Cinetrafic :

https://www.cinetrafic.fr/film/58177/shadow-in-the-cloud

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