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Déjantés du ciné
5 février 2023

One dark night de Tom McLoughlin (critique film + blu ray)

onedarknight0Titre du film : One dark night (critique film + blu ray)

Réalisateur : Tom McLoughlin

Année : 1982

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h38

Avec : Meg Tilly, Melissa Newman, Robin Evans, Leslie Speights, Donald Hotto

Editeur : Rimini Editions

En édition collector blu ray + DVD + livret le 16 février 2023

Synopsis : Afin d’intégrer une confrérie étudiante, Julie doit se soumettre à un rite d’initiation : passer une nuit entière dans un imposant monument funéraire, sous le contrôle de deux autres étudiantes. Or, le mausolée est celui d’un ancien mage, qui possédait de terrifiants pouvoirs psychiques.


One dark night (Nuit noire en français) est le premier long métrage de Tom McLoughlin. Il est principalement connu des amateurs de cinéma d’horreur pour avoir mis en scène le sixième opus de la saga Vendredi 13 : Jason le mort-vivant, d’ailleurs un des plus réussis.

Sorti en 1982, One dark night est clairement sous influence de plusieurs œuvres réalisées peu de temps auparavant. Avec cette étudiante qui va devoir passer une nuit dans un mausolée, on songe forcément à l’excellent Phantasm de Don Coscarelli daté de 1979. Tom McLoughlin ne se contente pas de faire dans la redite, il apporte sa patte à ce film très personnel. On apprécie évidemment l’ambiance étrangère et mortifère qui se dégage via le mausolée et les tombes.
Mais il y a aussi le côté très réaliste de One dark night qui surprend pour un film destiné avant tout à un public d’adolescents et/ou de jeunes de jeunes adultes. Le début du film est étonnant avec ces personnes décédées dans des circonstances étranges lors d'un incendie. On se croirait presque dans Henry portrait d’un serial killer. D’emblée, on comprend que l’on n’est pas dans un film d’horreur classique avec un déroulement attendu.

onedarknight1Ce long métrage a en quelque sorte deux histoires en une : d’un côté on a l’histoire la plus intéressante avec ce sorcier télékinésiste dont on apprend progressivement les méfaits, de l’autre il y a cette jeune fille innocente qui va passer une nuit dans ce mausolée. C’est forcément quand il sort des sentiers battus et quand il joue totalement sur la notion de peur que One dark night est le meilleur. Parmi les meilleures scènes, il y a les visions morbides de la fille du télékinésiste décédé, des cauchemars particulièrement bien rendus. Et puis il y a le rapport des expériences faites par son père. Autant de moyens de faire monter la tension ce qui est fondamental dans un film manquant tout de même d’action.

Si One dark night est certes réussi par son ambiance macabre, il n’empêche que le film patine un peu, mettant trop de temps à installer ses personnages et à en venir à l’essentiel. On sent que la première heure a vraiment pour but de préparer le terrain.
Cela étant, les (télé)spectateurs qui seront restés en auront vraiment pour leur argent. Le dernier tiers du film est un modèle du genre. Les amateurs seront aux anges  avec une horreur frontale impromptue dans ce genre de production. On a tout de même des morts en décomposition, de la chair putride, dans un environnement morbide au possible et sans échappatoire (le mausolée et ses longs couloirs). On navigue quasiment dans  une atmosphère digne de Lovecraft avec des morts-vivants sortis d’un film de Fulci (L’enfer des zombies, 1979 et L’au-delà, 1981). Rien que pour sa dernière demi-heure, Nuit noire est hautement recommandable.

onedark5Au niveau de la distribution, il est amusant de constater que le rôle principal échoit à une jeune Meg Tilly, dans un des premiers rôles au cinéma, et qui est la sœur cadette de Jennifer Tilly, que l’on a vu dans plusieurs épisodes de la saga Chucky. Tout cela est donc parfaitement cohérent. Meg Tilly n’est pas forcément marquante même si elle remplit son rôle. On retiendra sans doute sa bonne petite bouille permettant au public cible de s’identifier à elle. L’actrice jouant la fille du télékinésiste paraît plus inspirée.
Un petit mot sur la musique d’ambiance participant à l’atmosphère lugubre de l’ensemble, en particulier lors des séquences horrifiques.

En synthèse, One dark night est une bonne surprise. Si le film est inégal, il comporte une ambiance unique et un dernier tiers génial. Voilà un film oublié que Rimini Editions a eu la bonne idée d’exhumer. De nouveaux spectateurs auront l’occasion de le découvrir.

Caractéristiques du blu ray édité par Rimini Editions :

L’image : l’éditeur avertit en préambule du film que « le master haute définition réalisé par les ayants-droits du film présente quelques défauts ». Pour autant, après visionnage, la copie nous paraît tout à fait convenable, surtout pour un film datant de 1982.

Le son : le film dispose d’un solide DTS-HD 2.0 tant en anglais (avec sous-titres français) qu’en français. Le doublage français d’époque rappellera de bons souvenirs à ceux ayant vu ce film à la télévision sur la défunte La cinq.

Les suppléments : aucun bonus, en dehors du film-annonce.

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