Publicité
Déjantés du ciné
8 septembre 2012

Chronique d'un affranchi de David Aboucaya

ChroniquedunTitre du film : Chronique d'un affranchi

Réalisateur : David Aboucaya

Année : 2008

Origine : France

Durée du film : 140 minutes

Avec : Manuel Gonçalves, Pierre Loussier, Emmanuel Perdrix, Claude Aboucaya, David Aboucaya, Laetitia Macé, etc.

Résumé : Nom : Frank Di Angelo. Profession : Gangster. Employeur : Silva, l’un des derniers parrains du milieu. Frank Di Angelo est son principal lieutenant, un homme de confiance chargé du racket, des passages à tabac, des meurtres.

Afin de bien appréhender ce film, il faut tout d'abord bien se mettre en tête qu'il s'agit d'un film indépendant, autoproduit, donc avec des moyens limités et interprété par des comédiens, pour la plupart, non professionnels. On retrouve ici en grande partie le même casting que sur « The cross roads », le premier film du réalisateur David Aboucaya.

Tout de suite on remarquera que les acteurs sont plus à leur place dans ce deuxième film. Leur jeu est certes assez limité, les dialogues sont parfois trop récités, mais plus on rentre dans le film, plus on s'aperçoit qu'ils ont réussi petit à petit à rentrer dans la peau de leur personnage. De plus certains ont vraiment un physique intéressant pour ce type de film, notamment Pierre Loussier dans le rôle d'Andreï Milkhov, chef de la mafia russe, Emmanuel Perdrix dans le rôle d'un homme de main (son physique et son attitude rappellent un peu Michel Constantin, à qui il arrivait aussi de tenir ce genre de rôles dans les années 70) et Claude Aboucaya (le père du réalisateur, décédé en février 2011 et à qui le film est dédié) dans le rôle de Silva, le parrain de la mafia italienne.

Une fois de plus, on sent que le réalisateur aime le cinéma américain et qu'il a voulu avant tout se faire plaisir. Avec « Last Blues » rebaptisé « Chronique d'un affranchi » pour la sortie dvd, il s'attaque au film de mafia. Le film est assez long (140 minutes), mais on ne s'ennuie pas un instant et cela malgré un scénario très classique.

On reconnaît le style de David Aboucaya, que ce soit dans la musique qu'il a une fois de plus composée ou encore dans l'utilisation de ralentis lors de certaines scènes d'action. Le réalisateur démontre à nouveau qu'il a du talent que ce soit au niveau de la mise en scène ou en tant qu'acteur où il est une nouvelle fois convaincant. Il s'est, pour ce film, attribué un rôle plus important que dans son précédent film et c'est vraiment une bonne chose! Quant à Manuel Gonçalves (« Par amour », « The cross roads »), qui tient une fois de plus la vedette, il est à la fois convaincant dans son rôle de gangster et attachant, malgré le fait que cela soit, comme tous les autres, quand même un pourri. On notera également la présence de Laetitia Macé, parfaite dans le rôle de Suzy, prostituée amoureuse de Frank Di Angelo.

David Aboucaya rend hommage, certes, au cinéma qu'il apprécie, mais aussi à sa région et notamment ici à Toulon. On sent d’ailleurs qu'il prend plaisir à filmer certains lieux, comme le stade Mayol par exemple. Personnellement, j'aurai bien aimé voir plus le mont Faron (une scène avec le téléphérique aurait pu être sympa!), ainsi que Le Mourillon, mais il était peut-être difficile de tourner dans ces lieux...

« Chronique d'un affranchi » est vraiment une belle réussite pour un film aux moyens limités, plus réussi encore que « The cross roads » (qui impressionnait surtout pour ses scènes de combat) et franchement on se plait à rêver à ce que David Aboucaya puisse avoir un jour le budget nécessaire pour réaliser un film à la mesure de ses ambitions...

Par flo001fg

Publicité
Publicité
Commentaires
Déjantés du ciné

Site indépendant proposant plus de 700 critiques de films américains, asiatiques et européens, dans tous les genres (action, comédie, documentaire, drame, romance, fantastique et S-F, horreur, policier, politique, thriller, western, etc.)
Voir le profil de Tchopo sur le portail Canalblog

Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité