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Déjantés du ciné
3 octobre 2017

Identities de Joshua Marston

identities1_a5e99Titre du film : Identities

Réalisateur : Joshua Marston

Année : 2017

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h31

Avec : Rachel Weisz, Michael Shannon, Kathy Bates, Danny Glover

FICHE IMDB

Synopsis : La veille de son déménagement, synonyme d’un nouveau départ pour lui et son épouse, Tom fait une rencontre qui le trouble : lors d’un dîner, il croise Jennie, dont il a été autrefois éperdument amoureux. A sa grande surprise, la femme dit s’appeler Alice, et déroule devant l’assemblée une vie qui n’a rien à voir avec la réalité. Est-elle un sosie ? Une mythomane ? Bien décidé à percer le secret, Tom découvre bientôt qu’Alice dissimule bien davantage qu’une double identité...


Réalisé par Joshua Marston, remarqué avec Maria pleine de grâce, Identites se présente de prime abord comme une œuvre intrigante avec cette femme capable de changer d’identité (d’où le titre du film).

D’ailleurs, le début de ce long métrage entretient un mystère avec cette femme caméléon qui peut être tantôt une infirmière, tantôt l’assistante d’un magicien, ou une post-hippie. Il s’agit bien évidemment de la même personne mais on est surpris par sa capacité d’adaptation en fonction de l’environnement dans lequel elle évolue. Au passage, on notera que le hasard du calendrier a voulu qu’en 2017 plusieurs films, assez différents dans leur approche, évoquent cette question des personnages aux personnalités multiples : on songe ainsi à l’excellent Split de Night Shyamalan, à Seven Sisters avec Noomi Rapace actuellement en salles et donc à ce film avec Rachel Weisz dans le rôle principal.

identities3_07588Le trouble du spectateur perdure lorsque celui-ci apprend que cette femme, se prénommant Alice, est venu retrouver Tom, un ancien amant. Quelle est la raison de sa visite ? Qu’attend-elle de Tom ? Se dirige t-on vers une trame digne du Théorème de Pasolini lorsqu’un étranger sème le désordre dans une famille bourgeoise ?
Pas du tout. Identities s’attache à expliquer le besoin de cette femme, ayant vécu de multiples « vies » (neuf, forcément !), de jouer constamment un rôle. De cette façon, elle cherche à être une anonyme dans la masse et conserver ainsi toute forme de liberté. La fin du film est particulièrement évocatrice sur ce point.

L’idée est intéressante en soi mais son exploitation n’est pas fameuse. En effet, après une première demi-heure ayant installé l’intrigue, Identities se contente rapidement d’une discussion nocturne entre deux anciens amants n’ayant finalement pas grand chose à se dire. L’histoire donne sérieusement l’impression de tourner à vide. Or, il ne s’agit ni d’une histoire d’amour, ni d’un thriller, ni d’un drame, ni d’un film fantastique. Bref, on n’arrive pas à faire rentrer ce film dans une case et on ne parvient pas à s’y intéresser en raison d’un manque évident d’enjeux. Si on avait conservé le titre original du film, Complete Unknown, les choses auraient été plus claires...

De la même façon qu’Identities se poursuit dans la nuit, le spectateur est gagné par une incommensurable envie de s’endormir devant cette œuvre agissant comme un soporifique.
C’est d’ailleurs bien dommage car la déception est à la hauteur des espoirs suscités par un démarrage convaincant et un synopsis alléchant.

identities2_98a88Au demeurant, les deux acteurs principaux ne sont même pas à blâmer. Comme souvent, Rachel Weisz se révèle excellente. Ici, elle interprète finement le rôle de cette femme insaisissable, qui parvient à s’adapter à n’importe quel environnement. Pour lui rendre la pareille, on peut compter sur Michael Shannon, lui aussi très bon dans le rôle de l’amoureux éconduit, cherchant à comprendre les motivations de son ex. Le reste de la distribution est malheureusement sacrifié, à l’image de Kathy Bates et Danny Glover, apparaissant dans une scène unique d’une utilité très relative. Si on était mauvaise langue, on pourrait dire que c’est une façon pour le réalisateur d’inclure dans son casting deux autres pointures. Manque de chance, Identities s’apparente plus à un pétard mouillé qu’autre chose.

En dépit d’un démarrage convaincant, on peut sans mal lui décerner la palme de l’ennui alors que le film n’excède pas 1 h 30. On ne sera donc pas surpris qu’Identities ne soit pas passé par la case cinéma en France et qu’il sorte simplement en VOD, DVD et blu ray.


Critique parue à l'origine sur le site avoir-alire.com à l'adresse suivante :

https://www.avoir-alire.com/identities-la-critique-le-test-blu-ray

 

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