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Déjantés du ciné
11 avril 2018

Dans la brume de Daniel Roby

danslabrume1Titre du film : Dans la brume

Réalisateur : Daniel Roby

Année : 2018

Origine : France

Durée : 1h29

Avec : Romain Duris, Olga Kurylenko, Fantine Harduin, etc.

FICHE IMDB

Synopsis : Le jour où une étrange brume mortelle submerge Paris, des survivants trouvent refuge dans les derniers étages des immeubles et sur les toits de la capitale. Sans informations, sans électricité, sans eau ni nourriture, une petite famille tente de survivre à cette catastrophe...

 

Le hasard du calendrier nous propose deux films de genre dont l’action se situe à Paris. Après le huis-clos La nuit a dévoré le monde où l’on retrouvait un Paris grouillant de zombies, on se situe ici plus dans le film catastrophe avec une brume mortelle ayant fait son apparition suite à un tremblement de terre.

L’apparition d’une mystérieuse brume, mortelle au demeurant, n’est pas en soi une nouveauté pour les amateurs de genre. John Carpenter avait déjà utilisé cette thématique dans son angoissant Fog (1980) et Frank Darabont avait livré un film très inquiétant avec The mist (2008), récemment adapté en série télévisée.

danslabrume2Dans tous les cas, il n’est pas courant d’avoir droit à un film de genre français qui se déroule à Paris. Malgré son budget relativement raisonnable – à peine 10 millions d’euros – Dans la brume tient la comparaison avec d’autres films d’action. Le réalisateur ne tarde pas à nous mettre dans l’ambiance avec cette brume mortelle qui succède rapidement à un tremblement de terre.

Comme dans La nuit a dévoré le monde, le salut de nos protagonistes provient des appartements haussmanniens. Mais si dans le film précédent, le danger provient de zombies nécessitant de rester sur ses gardes, Dans la brume pose un problème semblant quasi insoluble. En effet, la brume est mortelle et surtout elle ne cesse de monter heure par heure. Se réfugier dans les appartements les plus hauts est une chose, mais la question est clairement celle de la survie à court ou moyen terme.

Dans la brume propose ainsi un suspense haletant, en s’intéressant à une famille, Mathieu (Romain Duris) et Anna (Olga Kurylenko) dont la fille, adolescente, vit dans une « bulle » en raison d’une maladie rare. Non seulement Mathieu et Anna doivent survivre dans ce monde apocalyptique, mais en outre il leur faut trouver un moyen pour aider leur fille à vivre dans sa bulle (électricité à assurer, moyens de subsistance, etc.).

Si le film ne comporte pas de scènes d’action telles qu’on a coutume d’en avoir dans le cinéma américain, il comprend toutefois plusieurs scènes de tension, lorsque les personnages principaux sont obligés de sortir à l’extérieur et donc de s’exposer potentiellement à cette brume.

Comme on peut s’en douter au regard des thématiques développées, le scénario n’est pas d’une grande complexité. Cela étant, Dans la brume est prenant de bout en bout. Le réalisateur Daniel Roby a eu la bonne idée de ne pas étendre au maximum son histoire. On n’est pas parasité par des sous-intrigues superflues. Ce long métrage dure tout juste 1h30, générique compris, et bénéficie d’un rythme alerte.

danslabrume3Et puis le film mélange avec une certaine dextérité les scènes dites d’action avec des séquences plus intimistes, où les personnages s’interrogent forcément sur la question primordiale : leur devenir et celui de leurs êtres chers.

Si le scénario est globalement attendu, il se permet un petit twist final, pas désagréable, qui n’est pas sans rappeler celui de l’excellent The last girl, sorti l’an dernier au cinéma.

Au niveau des effets spéciaux, Daniel Roby a très bien utilisé son budget limité : on croit vraiment à ce Paris mortifère et cette brume envahissante, épaisse, symbole évident de mort. Le mélange entre vrais effets de brume et reconstitution par ordinateur est certes visible à l’écran, mais cela n’est pas choquant.

Quant à la distribution, elle surprend très agréablement. Romain Duris est vraiment crédible dans le rôle de ce père de famille, faisant tout pour sauver sa femme et sa fille. De son côté, Olga Kurylenko n’est pas là juste pour montrer son joli minois. Elle campe une mère de famille à la fois douce, fragile et déterminée. On ne se doutait pas forcément que cette actrice pouvait disposer d’une palette aussi étendue au niveau de son jeu. Le seul bémol est peut-être le rôle tenu par la jeune Fantine Harduin, dont le personnage est vraiment proche de la caricature.

Au final, Dans la brume est un autre film de genre français réussi, par son ambiance prenante, après La nuit a dévoré le monde. Moins « auteur » que son compère, ce film est clairement plus accessible à un large public. Il n’y a donc plus qu’à espérer que le succès soit au rendez-vous pour ce film méritant largement d’être regardé.

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