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Déjantés du ciné
20 mai 2012

La communauté de l'anneau de Peter Jackson

lacommunaute0Titre du film : Le seigneur des anneaux : La communauté de l'anneau

Réalisateur : Peter Jackson

Année : 2001

Origine : Etats-Unis / Nouvelle Zélande

Durée du film : 208 minutes (pour la version longue)

Avec : Elijah Wood (Frodon Sacquet), Sean Astin (Sam), Ian McKellen (Gandalf), Viggo Mortensen (Aragorn), Orlando Bloom (Legolas), John Rhys-Davies (Gimli), Dominic Monaghan (Merry) Billy Boyd (Pippin), Boromir (Sean Bean), Liv Tyler (Arwen), Ian Holm (Bilbon Sacquet), Christopher Lee (Saroumane), Hugo Weaving (Elrond), Cate Blanchett (Galadriel), etc.

FICHE IMDB

Synopsis : Un hobbit, Frodon Sacquet, hérite d'un anneau, qui est convoité par Sauron, le seigneur des ténèbres, qui pourrait dominer le monde, s'il était en mesure de le récupérer.

 

 En cette année 2012, avant l'arrivée très attendue de la version cinéma de Bilbo le hobbit, on vous proposera la critique des trois films du Seigneur des anneau de Peter Jackson. On commence très logiquement avec le premier film, La communauté de l'anneau.

Roman en trois volumes (La communauté de l'anneau, Les deux tours, Le retour du roi) paru entre 1954 et 1955, Le seigneur des anneaux de John Ronald Reuel Tolkien est une référence dans le domaine de l'heroic-fantasy. C'est même un livre qui s'est attiré un public très large, à tel point que d'après certaines sources il constituerait le livre le plus lu du XXème siècle, derrière la Bible ! C'est dire l'attente suscitée par l'adaptation cinématographique d'un tel roman.

Après un dessin animé de piètre qualité sorti en 1978, qui ne relatait qu'une partie des événements du seigneur des anneaux, le réalisateur Peter Jackson, connu avant tout pour ses films d'horreur (Bad taste, Brain dead) et son beau drame Heavenly creatures, a décidé d'adapter le seigneur des anneaux.

Doté de capitaux très importants, le réalisateur néo-zélandais a tourné les trois épisodes du seigneur des anneaux en continuité, bénéficiant ainsi de la présence de tous ses acteurs et de la même équipe.

En revanche, les films ne sont pas sortis en même temps au cinéma, mais à un an d'intervalle, pendant les fêtes de fin d'année, pour d'évidentes considérations financières.

C'est donc en décembre 2001 qu'est sortie La communauté de l'anneau dans sa version cinéma. Plus tard, une version longue qui allonge le film d'environ une demi-heure (sans compter le générique de fin qui est lui aussi plus important) est sortie en DVD et même récemment en blu-ray.

lacommunauteLes cinquante sept années qui séparent la parution de la communauté de l'anneau de son adaptation par Peter Jackson n'auront pas été vaines.

Dès le départ, dans ce film, on est plongé dans un monde merveilleux, caractéristique de l'heroic-fantasy. On se retrouve dans un endroit qui s'appelle la Terre du milieu,créé de toutes pièces par Tolkien et où l'on peut croiser des elfes, des nains, des hobbits (dits semi-hommes également), des hommes, des orques, des trolls, des dragons, des spectres, des wargs, des araignées géantes, etc.

Le réalisateur Peter Jackson a vu les choses en grand, à tel point que l'on est directement plongé dans ce monde imaginaire. Dans la première partie du film, on voit ainsi se déployer devant nous la comté et ses plaines verdoyantes, où résident les paisibles hobbits. Le soin apporté aux décors (la comté a pris des mois à être constituée par des jardiniers), le nombre important de figurants et le beau travail sur la photographie nous font croire à l'existence de ce monde qui est complètement dépaysant pour le spectateur. Cette remarque qui concerne la comté vaut également pour tous les autres lieux qui vont être mis en scène : les mines de la Moria ; La Lorien qui est le royaume des elfes de la reine Galadriel ; Fondcombe, la vallée des monts brumeux où résident d'autres elfes, avec comme chef Elrond.

Mais il ne suffit pas de peupler un monde. Encore faut-il que tout cela ait un sens et que ces personnages se mettent au service d'une histoire.

Sur ce point, Peter Jackson a eu l'excellente idée de replacer La communauté de l'anneau dans son contexte – ce que ne faisait pas le roman de Tolkien qui débutait directement par un chapitre concernant les hobbits – avec un rappel sur des événements importants qui ont précédé la période du seigneur des anneaux. Car le seigneur des anneaux se déroule en Terre du Milieu au cours du quatrième âge. De nombreuses choses ont déjà eu lieu qui expliquent les tenants et aboutissants de cette histoire.

De manière schématique, le scénario du seigneur des anneaux consiste à représenter le combat entre le Bien et le Mal. On a d'un côté les peuples libres de la Terre du milieu (les elfes, les hommes, les nains, les hobbits) et de l'autre les armées de l'ombre (les orques, les gobelins, les trolls, les spectres) qui cherchent à ravager le monde. Les puissances du Mal sont gouvernées par un être surpuissant, Sauron, qui est symbolisé par un oeil (Big Brother avant l'heure...). Cet ennemi des peuples libres cherche à récupérer l'anneau unique, qui lui permettrait de dominer la Terre du millieu. Sauf que ce fameux anneau est détenu au début du seigneur des anneaux par une créature des peuples libres : un hobbit. Le but pour les peuples libres est de jeter l'anneau unique dans la montagne du destin, pour mettre alors fin aux agissements de Sauron. C'est cette quête, extrêmement périlleuse qui est contée dans le seigneur des anneaux.

La communauté de l'anneau comporte une phase de présentation assez importante. Certains spectateurs trouvent que c'est trop long. A mon sens, il est pourtant nécessaire d'une part de respecter les écrits de Tolkien et d'autre part de placer le spectateur dans un sentiment d'empathie avec les « gentils ». On découvre ainsi progressivement les différents personnages qui vont constituer la fameuse communauté de l'anneau, c'est-à-dire le groupe de personnes chargé de tout faire pour amener l'anneau unique dans la montagne du destin. On a d'abord le porteur de l'anneau, qui est le jeune hobbit Frodon Sacquet. Et puis on a 8 autres personnes : d'autres hobbits – Sam Gamegie le jardinier de Frodon ; les malicieux Merry et Pippin – mais aussi des Humains avec Aragorn et Boromir ; le magicien Gandalf ; le nain Gimli et l'elfe Legolas.

A noter que la distribution du film est de qualité. Les acteurs qui interprètent le rôle de ces différents personnages sont tous crédibles et à la hauteur. Certains sont même carrément très bons dans leur jeu : on pense notamment à Elijah Wood qui fait un Frodon conscient de la tâche énorme qui lui est demandée et à Viggo Mortensen qui dégage le charisme nécessaire pour jouer le rôle d'Aragorn.

lacommunaute2Cette communauté de l'anneau va devoir affronter mille dangers et certaines scènes se révèlent particulièrement marquantes. On peut citer à titre non exhaustif l'attaque des Nazgul à Amon Sul ; la scène où les troupes de l'Isengard (menées par le magicien Saroumane) détruisent la forêt ; la rencontre du Balrog (sorte de démon) de la Moria sur le pont de Khazad-Dûm (c'est à ce moment où l'on a droit à la célèbre réplique : « Vous ne passerez pas » puis à « Fuyez pauvres fous »), etc.

Les scènes d'action ou celles qui sont plus intimistes (la scène où Arwen et Aragorn lient leur destin à Fondcombe est d'un romantisme et d'une beauté sans nom) sont d'autant plus prenantes que Peter Jackson est un excellent metteur en scène. Par exemple, on a droit à un superbe travelling arrière qui montre l'étendue des mines de la Moria ou encore à des mouvements à la grue qui donnent une idée de la beauté de la Lorien.

La communauté de l'anneau s'achève en queue de poisson mais il en va de même dans le roman de Tolkien. On a d'ailleurs droit à une belle scène de séparation entre Boromir qui décède sous les coups de l'ennemi et Aragorn. Et puis la fin du film se conclut avec la très belle chanson May it be d'Enya.

Pour conclure, on peut dire que le succès de La communauté de l'anneau de Peter Jackson tient au fait que le réalisateur a respecté le roman de Tolkien dans ses grandes longueurs (on regrette seulement l'absence du personnage mystérieux qu'est Tom Bombadil) et qu'il n'a pas hésité à déployer de grands moyens, à la hauteur du roman. Les décors sont superbes, les effets spéciaux sont probants et la musique celtique d'Howard Shore nous introduit un peu plus dans la comté. Sans compter que la distribution de qualité permet de mettre un visage crédible derrière chacun des personnages de la saga culte de Tolkien. La suite du seigneur des anneaux s'annonce passionnante au vu de ce premier épisode plus que prometteur.

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