Publicité
Déjantés du ciné
21 février 2019

Happy birthday de Susan Walter

happybirthday2Titre du film : Happy birthday

Réalisatrice : Susan Walter

Année : 2018

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h34

Avec : Sharon Stone, Tony Goldwyn, Ellen Burstyn, Famke Janssen, etc.

FICHE IMDB

Synopsis : Styliste de mode, Senna Berges (Sharon Stone) court toujours après le succès dans son métier. Côté cœur, elle enchaîne les rencontres d’un soir avec des hommes plus jeunes malgré les foudres de sa meilleure amie. A chaque anniversaire, elle se retrouve seule avec sa mère autoritaire pour souffler ses bougies. Le jour de son 46ème anniversaire, Senna rencontre dans un bar Adam, un élégant avocat de son âge...

 

Sortant directement en VOD et DVD, le film Happy birthday disposait d’une solide tête d’affiche en la présence de Sharon Stone, peu vue ces dernières années au cinéma, pour espérer apparaître sur le grand écran.
Aussi, c’est peut-être tout simplement le sujet qui a rendu les distributeurs frileux . En effet, ce Happy birthday casse les codes habituels de la comédie romantique.
Ici, point de couple glamour incarné par des gravures de mode ayant au maximum la trentaine. Non, le film préfère mettre en scène un couple de quinquagénaires, voire quasiment de sexagénaires, puisque’à la ville Sharon Stone a 60 ans alors que Tony Goldwyn, son amoureux fictif, en a 58. Forcément, les « rom-com » gravitant autour de cet âge réussissent moins à faire rêver les nostalgiques de Basic Instinct.Happy birthday s’intéresse donc à la question des relations amoureuses pour les gens étant entré dans l’automne de leur existence. Dans une société obsédée par l’âge, cette histoire tenait visiblement à cœur à Sharon Stone, puisque la star américaine, en plus d’être la tête de pont de ce film, en est également la productrice.

HappybirthdaycopyrightTiberius_Film3L’icône Sharon incarne Senna Berges, une femme évoluant dans le milieu de la mode, « personal shopper » pour clients très riches. Au niveau personnel, Senna n’a évidemment pas d’enfant et ne se préoccupe de rien. Elle vit des histoires sans lendemain, plus intéressée par croquer le sexe que par la perspective d’une relation durable. Son personnage est évidemment atypique dans le sens où il se comporte comme une adolescente et non pas une femme de son âge, inversant les rôles avec le cliché de l’adulescent masculin à qui le cinéma enseigne souvent la nécessité de se ranger. Évidemment, dans le cas du personnage de Sharon, l’arrivée du prince charmant va changer la donne…

Au-delà de l’aspect romantique Happy birthday s’interroge de manière plus générale, et cela représente son attrait principal, sur le temps qui passe, les choix de vies et les conséquence occasionnées. Un des personnages centraux, la mère de Senna, interprété par l’actrice Ellen Burstyn, n’a de cesse, lors de chacun des anniversaires de sa fille, de l’inviter à se stabiliser. La complicité entre la matriarche et la fille plus si jeune est forte, mais elle est également nourrie par une certaine incompréhension entre les deux femmes, de deux générations différentes, d’où une tension palpable. Senna n’en demeure pas moins consciente des limites de son style de vie, et à plusieurs reprises, l’on sent poindre des regrets pesants.

HappybirthdaycopyrightTiberius_Film5Les interrogations interviennent également lors de confessions qui agrémentent la narration à différents moments. On voit ainsi face caméra les principaux protagonistes de All I wish (titre original bien plus signifiant que Happy birthday) qui évoquent leurs souhaits, rêves et désillusions. Les confidences du personnage joué par Famke Janssen (une autre quinquagénaire, âgée de 54 ans) sont riches d’enseignements puisque derrière son apparente réussite sociale, cette protagoniste évoque sans détours les regrets quant à son couple qui se disloque.Voilà des thématiques fortes : l’amour à 50 ans, le temps qui glisse entre nos doigts... Néanmoins pareil sujet aurait mérité une mise en scène plus éclatante. En l’état, le travail Susan Walter, dont c’est le premier long métrage, et qui a pourtant été choisie par la grande Sharon, ne brille pas par l’excellence de son travail. La mise en scène est académique, et la photographie plutôt terne, donnant l’impression d’assister à un programme télévisuel de seconde zone plutôt qu’à un véritable film pour le grand écran.

Pour autant, l’éclat de Sharon Stone et le plaisir de la voir à nouveau à l’écran font que l’on regarde avec un certain plaisir ce Happy birthday. Dans le contexte du DTV, et c’est en cet état qu’on le chronique, ce n’est pas forcément un programme que l’on conseillera aux spectateurs exigeants, mais la comédie romantique distille un certain charme, qui mérite bien une certaine curiosité.
Les acteurs jouent d’ailleurs correctement leur rôle, même s’il faut reconnaître qu’ils sont globalement éclipsés par l’omniprésence d’une Sharon Stone qui porte entièrement le film sur ses épaules (n’en n’est-elle pas la productrice ?).

Critique parue à l'origine sur le site avoir-alire.com à l'adresse suivante :
https://www.avoir-alire.com/happy-birthday-la-critique-du-film-le-test-dvd

Publicité
Publicité
Commentaires
Déjantés du ciné

Site indépendant proposant plus de 700 critiques de films américains, asiatiques et européens, dans tous les genres (action, comédie, documentaire, drame, romance, fantastique et S-F, horreur, policier, politique, thriller, western, etc.)
Voir le profil de Tchopo sur le portail Canalblog

Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité