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Déjantés du ciné
30 juin 2008

Vampire strangler de William Hellfire

vampirestranglerafficheRéalisé par William Hellfire
Année : 1999
Origine : Etats-Unis
Durée : 53 minutes
Avec : Misty Mundae, William Hellfire...

FICHE IMDB

Résumé : Une jeune femme se retrouve agressée par un vampire.

Réalisé par William Hellfire en 1998 qui apparaît ici sous le pseudonyme de Ben Orange, actuellement cinéaste pour la firme Seduction Cinéma (connue pour faire des parodies de films célèbres avec un côté érotique, et précisément lesbien assez important), Vampire strangler est un film dont les qualités intrinsèques sont bien difficiles à trouver.

Mais il faut d'abord remettre le film dans son contexte. En 1998, la belle Misty Mundae (dont le vrai nom est Erin Brown), appelée à devenir le fer-de-lance de Seduction Cinema, en est à ses débuts derrière la caméra. Elle n'est pas encore la star des films comédies érotiques très softs. A l'époque, elle n'a que 19 ans et son petit ami n'est autre que William Hellfire, le réalisateur de ce film.

Tous les deux sont quasiment les acteurs uniques (il y a juste à un moment une autre fille) de ce film. C'est d'ailleurs quasiment abusé d'appeler Vampire strangler un film. En effet, au premier coup d'oeil, on constate que Vampire strangler a été filmé avec des moyens limités. On a l'impression d'être dans un home-movie.

La première scène est particulièrement caractéristique du reste de cette oeuvre. On voit Misty Mundae qui prend son bain. Le film fait vraiment fauché. Rapidement on voit un homme tout de noir vêtu qui arrive et qui jette une sorte de sort à Misty Mundae pour l'envoûter. On comprend assez vite où le réalisateur veut en venir : il ne s'intéresse quasiment qu'à une chose, à savoir filmer Misty Mundae sous toutes les coutures. La trame fantastique est pour le moins résiduelle avec ce fameux vampire qui oblige Misty à lui lécher les doigts. Evidemment, le côté érotique qui est très long (la scène où Misty, nue dans son bain, se fait agresser par ce personnage en noir, dure 5 minutes !) désamorce la faible trame fantastique du film. Il y a certes un peu de mystère avec ce curieux personnage en noir. Il y a aussi un film qui joue beaucoup sur la confrontation entre rêve et réalité avec une Misty Mundae qui est étranglée par ce personnage noir (qui est considéré comme un vampire, d'où le titre du film) et que l'on retrouve peu de temps après en train de se réveiller, étant étendue sur un lit. Aurait-elle tout simplement rêvé ce qu'elle vient de vivre ?

Tout au long de son film, William Hellfire tente d'instaurer une ambiance malsaine, paranoïaque, mais c'est tellement plat et familier que l'on y croît pas un instant. D'ailleurs, l'amabiance a d'autant plus de mal à se mettre en place que la musique est particulièrement redondante et peu inspirée : on a droit d'abord à quelques accords de guitare puis à deux accords de synthétiseur. 

Les scènes sont par ailleurs particulièrement longues et répétitives. Le long métrage en devient par moments presque ennuyeux à regarder, d'autant qu'il n'y a pas une once d'humour là-dedans, à la différence des productions Seduction Cinéma.

On retrouve à un autre moment du film le fameux vampire. Ce personnage représente donc bien une menace latente. Il a le don d'ubiquité. William Hellfire est censé faire un film atmosphérique, contemplatif avec un décor épuré : il y a une unité de lieu avec uniquement la chambre comme endroit filmé (mis à part un décor d'extérieur où l'on voit Misty Mundae faire du roller ! ou la scène du début dans la salle de bain).

Misty Mundae est victime à un moment d'un envoûtement avec un espèce de vaudou. Mais la mayonnaise ne prend jamais.

Le film fait vraiment très amateur. Les cadrages sont au niveau zéro, de même que le scénario. La mise en scène est totalement absente. Pour ne rien arranger, les raccords sont très mal faits.

Le réalisateur n'est en fait intéressé que par une chose : montrer une Misty Mundae dans le plus simple appareil. Il faut dire qu'elle passe le plus clair de son temps nue. Plusieurs plans sont bien vicelards, notamment avec un filmage entre les jambes de la belle. William Hellfire essaye bien de faire du Jess Franco mais il faut bien reconnaître que le côté onirique du réalisateur espagnol n'est pas présent ici. En revanche, jamais on ne verra l'anatomie de Misty Mundae d'aussi près. William Hellfire, qui apparaît dans le film en tant que copain de l'héroïne, ne se gêne pas pour tripoter Misty Mundae (qui fait très jeune, on dirait quasiment une écolière) ou pour la filmer sans culotte ! La présence de plans assez explicites expliquent sûrement pourquoi ce film est très recherché par les fans de la demoiselle. 

Quelques mots sur les pseudo acteurs : ni Misty Mundae ni Hellfire ne tirent leur épingle du jeu. A la rigueur, Misty Mundae plaira à certains par son jeu très naturel : elle rigole quasiment tout le temps.

Au final, Vampire strangler est un pur film érotique déguisé sous les oripeaux du film de vampire (on a quand même droit à une scène gore, mais nettement érotique, à la fin du film !). Vampire strangler est quasiment une négation du cinéma, il fait plus penser à un film que n'importe qui pourrait tourner dans l'intimité avec sa copine qu'autre chose. Il est donc à réserver aux fans hardcore de la mignonne Misty Mundae. On ne s'étonnera d'ailleurs pas que la belle a souhaité à un moment faire interdire la distribution de ce film. On peut aller jusqu'à se demander si l'édition de ce film n'est pas uniquement due à la notoriété grandissante de Misty Mundae, William Hellfire y voyant donc un moyen de récupérer une belle somme d'argent sur le dos de son ex petite amie.

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