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Déjantés du ciné
7 janvier 2017

Rogue one : a Star Wars story de Gareth Edwards

rogueone1Titre du film : Rogue one : a Star Wars story

Réalisateur : Gareth Edwards

Année : 2016

Origine : États-Unis

Durée : 2h14

Avec : Felicity Jones (Jyn Erso), Diego Luna (le capitaine Cassian Andor), Ben Mendelsohn (le directeur Orson Krennic), Mads Mikkelsen (Galen Erso), Forest Whitaker (Saw Gerrera), Donnie Yen (Chirrut Imwe), etc.

FICHE IMDB

Synopsis : Situé entre les épisodes III et IV de la saga Star Wars, le film nous entraîne aux côtés d’individus ordinaires qui, pour rester fidèles à leurs valeurs, vont tenter l’impossible au péril de leur vie.

 

L'année 2015 avait été marquée par le retour de La guerre des étoiles avec le Le réveil de la force, un épisode sympathique manquant toutefois cruellement d'ambition. Un an plus tard, nous voilà déjà de retour dans l'univers Star Wars.

Rogue one constitue cependant un épisode à part, ne s'inscrivant pas dans la continuité du Réveil de la force. Au niveau des événements historiques, on se situe entre l'épisode 3 (La revanche des Sith) et 4 (Un nouvel espoir, le tout premier Star Wars de George Lucas). Dès lors, on ne s'étonnera pas d'entrer de plein pied dans l'action, sans avoir droit au menu textuel habituel commençant par « il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine... ».

rogueone3Ici, les scénaristes se sont bien plus impliqués que sur Le réveil de la force. On a vraiment droit à une histoire originale, qui prend parfaitement sa place dans l'univers Star Wars. L'épisode 3 s'était achevé par les débuts de la construction de l'étoile de la mort. Rogue one commence avec un grand scientifique, Galen Erso - interprété par Mads Mikkelsen dans un rôle sympathique! - chargé d'achever l'étoile de la mort. Avant de rejoindre à contre-coeur l'Empire, il met à l'abri sa fille, la jeune Jyn Erso, laquelle va jouer un rôle fondamental dans cette aventure.

Soyons honnête, si Rogue one constitue un bon cru dans la filmographie Star Wars, il souffre d'un démarrage poussif. Les scènes d'exposition sont trop longues, alors qu'il s'agit d'une histoire indépendante avec des personnages que l'on ne reverra plus par la suite.

Cette réserve mise à part, une fois que l'on a passé la première demi-heure, Rogue one s'avère un spectacle total. Comme on peut s'en douter, Jyn Erso rejoint les « rebelles ». Si elle est motivée à l'idée de pouvoir retrouver son père, elle s'investit totalement dans la quête des rebelles : trouver les plans de l'étoile noire (ce qui constitue au final une transition logique par rapport à l'épisode 4).

Le film propose un nombre important de scènes d'action, qui ont l'avantage de se dérouler sur différentes planètes, sur terre, dans les airs et évidemment dans l'espace comme tout bon spectacle de « space opera ».

Les scènes de bravoure ne manquent pas et on prend évidemment fait et cause pour la jeune Jyn Erso, incarnée avec conviction par la jolie Felicity Jones, découverte en 2007 dans l'adaptation BBC du roman de Jane Austen, Northanger Abbey. Comme quoi, tous les chemins mènent à la guerre des étoiles !

Cette dernière n'est pas seule. Jyn Erso est accompagnée dans sa quête par le capitaine Cassian Andor (Diego Luna, pas franchement charismatique), l'ex droïde impérial K-2SO venu apporter la touche humoristique et Donnie Yen toujours aussi virevoltant dans le rôle d'un jedi aveugle.

rogueone6Rogue one évite le côté fanboy du Réveil de la force, tout en mettant en scène quelques personnages cultes de la saga, à commencer par un Dark Vador toujours aussi effrayant, et Mon Mothma du côté des rebelles.

Sans dévoiler de spoilers, on ne peut passer sous silence la bataille finale, plus spectaculaire et prenante que jamais. On n'avait pas vu une séquence d'action aussi marquante depuis L'empire contre attaque. C'est dire à quel point on a été conquis.

De la même manière, le ton du film, très sérieux dans l'ensemble, est appréciable et redonne ses lettres de noblesse à la franchise. Son final apocalyptique finit de nous satisfaire, alors que l'on s'attendait à un happy end hollywoodien. Le film gagne clairement en émotion et en crédibilité. On n'hésite pas à faire mourir des personnages clés, de la même manière que la série Le trône de fer.

Tous ces points positifs sont à mettre au crédit de son réalisateur, Gareth Edwards, qui a fait bien du chemin depuis Monsters (2010) et Godzilla (2014). Sans nul doute, il livre ici son film le plus abouti.

Toutefois, il ne peut empêcher quelques défauts, inhérents à l'aspect commercial de l'ensemble : la 3D est totalement inutile. Aucune scène ne s'avère remarquable grâce à elle. Au contraire, on a une perte de luminosité, dans un film multipliant les scènes sombres... Quant à la musique, pour d'obscures raisons de droits, on a une musique quelque peu insipide qui rappelle vaguement par moments la bande son de John Williams. On regrette de ne pas entendre les morceaux les plus célèbres de La guerre des étoiles.

Heureusement, ces éléments n’obèrent pas le plaisir que l'on prend à regarder ce spectacle, bien meilleur que Le réveil de la force. Et puis, la dernière image du film est particulièrement émouvante, puisqu'il s'agit du visage de la princesse Leia. On assiste à un hommage involontaire à Carrie Fisher, récemment décédée d'une crise cardiaque.

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