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Déjantés du ciné
15 mars 2017

Aliens, le retour de James Cameron

aliens1Titre du film : Aliens, le retour

Réalisateur : James Cameron

Année : 1986

Origine : Etats-Unis

Durée : 2h17 (2h34 pour la version longue)

Avec : Sigourney Weaver (Ellen Ripley), Michael Biehn (caporal Dwayne Hicks), Lance Henriksen (Bishop), Paul Reiser (Carter Burke), Bill Paxton (Hudson), Carrie Henn (« Newt »), etc.

FICHE IMDB

Synopsis : Après 57 ans de dérive dans l'espace, Ellen Ripley est secourue par la corporation Weyland-Yutani. Malgré son rapport concernant l’incident survenu sur le Nostromo, elle n’est pas prise au sérieux par les militaires quant à la présence de xénomorphes sur la planète LV-426 où se posa son équipage… planète où plusieurs familles de colons ont été envoyées en mission de "terraformage".

 

Alien (1979) a rencontré à sa sortie un grand succès tant critique que public. C’est donc logiquement qu’un second opus voit le jour. Aliens, le retour constitue une suite directe de l’Alien de Ridley Scott (1979). Pourtant, il se révèle très différent du film original. Il faut dire que derrière la caméra c’est désormais James Cameron (Terminator, 1984) qui est à la manœuvre.

D’un huis-clos horrifique se déroulant à l’intérieur d’un vaisseau, on passe désormais à un pur shoot-them-up, extrêmement jouissif ! On ne peut pas savoir si c’était voulu à la base par les producteurs d’Aliens, toujours est-il que Cameron a pris le contrepied d’Alien, le huitième passager, même si les éléments principaux de l’histoire sont toujours présents.

aliens3Ainsi, Ellen Ripley constitue une héroïne courageuse qui va devoir affronter non pas un alien mais de nombreux aliens sur une planète qui n’a pas franchement l’air très hospitalière. Pour mener à bien une mission qui lui a été confiée, Ellen Ripley retourne avec des marines très entraînés et à en découdre. Ces marines ajoutent clairement au côté viril du film. D’ailleurs, on constatera avec intérêt que les femmes se débrouillent en fait comme des hommes, à l’image du première classe Vasquez. De son côté, Ripley est, comme dans Alien, particulièrement volontaire et constitue une héroïne très masculine dans ses faits et gestes pour sauver sa peau et celles de son entourage.

Ce point est très intéressant car dans le même temps, Aliens comporte une forte thématique liée à la maternité. Dès le début du film, Ripley, qui a dérivé 57 ans dans l’espace en hypersommeil, apprend que sa fille est décédée sur Terre. Elle a donc perdu un lien filial important. On comprend dès lors tout l’attachement qu’elle a auprès de la jeune « Newt », trouvée sur la planète LV-426 et qu’elle prend rapidement sous son aile. Elle a sans nul doute une relation de mère avec cette dernière. D’ailleurs, Newt finira par l’appeler maman, ce qui est loin d’être anecdotique.

La thématique maternelle ne s’arrête pas aux humains, elle va même jusqu’aux aliens, avec la « reine-mère » qui pond des aliens et constituera un des plus grands dangers rencontrés par Ripley, donnant lieu à une scène finale mémorable, dans un univers futuriste tout à fait étonnant.

Contrairement à ce que laisserait supposer le film par son aspect « actioner », Aliens ne se résume pas à des combats mettant en scènes l’opposition entre les humains et les xénomorphes. S’il est évident que cet aspect occupe un point non négligeable de l’histoire – et qu’il est au demeurant fort réussi, Cameron n’ayant son pareil pour réaliser des scènes limpides et dynamiques – on peut compter également sur une réflexion intéressante sur l’être humain.

Deux visions de notre monde sont apparaissent diamétralement opposés : on a d’un côté l’inextinguible recherche de profits de la corporation Weyland-Yutani, représentée par Carter Burke. Cette société symbolise le capitalisme sauvage, prêt à tout pour s’en sortir, quitte à mettre en danger des vies humaines. De l’autre côté, on a des gens prêts au contraire à tout pour sauver des vies humaines, quitte à se mettre en danger. C’est évidemment la courageuse Ripley qui symbolise cette vision de notre monde.

aliens4A sa façon, Aliens montre bien que les avancées de la science ne constituent pas forcément une bonne nouvelle et qu’il n’est pas déraisonnable de penser que notre envie insatiable de découvrir de nouveaux mondes, pourrait nous jouer de vilains tours.

Quelques mots sur la distribution. Evidemment, Sigourney Weaver crève l’écran et est le personnage central du film. Seul l’alien, avec son design effrayant et si particulier, peut la concurrencer. Les autres acteurs du film font le job et constituent de bons seconds rôles. James Cameron a intégré dans cette équipe des acteurs qu’il avait déjà fait tourner dans Terminator deux ans auparavant, comme Michael Biehn et Bill Paxton. Ces marines ont de la gueule et cela accroît le côté « actioner » de l’ensemble. On n’oublie pas pour autant la présence de Lance Henriksen, inoubliable dans le rôle de Bishop ou encore Paul Reiser dans celui du couard et manipulateur Carter Burke.

Aliens, le retour est un film de science-fiction survitaminé, qui en dépit d’une durée relativement longue (2h17), ne baisse jamais de rythme. On ne s’ennuie pas une minute et James Cameron parvient, dès que c’est nécessaire, à faire remonter la tension d’un cran. Ce film, devenu un modèle du genre, n’a pas vieilli d’un iota et on en vient à regretter les effets numériques utilisés actuellement par les réalisateurs.

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