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Déjantés du ciné
16 mars 2019

Alita : battle angel de Robert Rodriguez

alita1Titre du film : Alita : battle angel

Réalisateur : Robert Rodriguez

Année : 2019

Origine : États-Unis

Durée : 2h02

Avec : Rosa Salazar (Alita), Christoph Waltz (docteur Dyson), Keean Johnson (Hugo), Jennifer Connely (Chiren),

FICHE IMDB

Synopsis : Lorsqu’Alita se réveille sans aucun souvenir de qui elle est, dans un futur qu’elle ne reconnaît pas, elle est accueillie par Ido, un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire.

 

Vous en avez marre des blockbusters sans âme ? Vous cherchez un film alliant efficacement action, émotion et science-fiction ? Dans ce cas, Alita : battle angel est le film qu’il vous faut.

En liminaire, il convient de noter que ce long métrage est produit par James Cameron qui souhaitait à l’origine s’occuper lui-même de la mise en scène d’une adaptation du manga philosophique et violent Gunnm (9 volumes publiés entre 1990 et 1995). Mais, trop accaparé par ses suites d’Avatar, James Cameron a proposé la réalisation d’Alita à Robert Rodriguez (Une nuit en enfer ; Sin city). Enthousiasmé par ce projet, Rodriguez a consulté à de nombreuses reprises James Cameron. Le résultat final, plus que probant, est une œuvre de Rodriguez où l’on sent bien la patte de Cameron.

Dans Alita, l’amateur de science-fiction devrait être ravi car on y retrouve des thématiques développées dans Ghost in the shell, Blade runner ou encore Terminator. Avec Alita, on se situe au XXVIème siècle. La Terre est alors divisée en deux mondes : les dominants vivent à Zalem, une mégapole en apesanteur qui déverse toutes sortes de matériels obsolètes sur les habitants d’en bas, vivant à Iron city. C’est dans une décharge d’Iron city qu’Alita, une cyborg très abîmée, est découverte par le docteur Dyson. Celui-ci la ramène chez lui et décide de la réparer.

alita2Lorsqu’il est ramené à la vie, ce cyborg au visage angélique et à l’apparence frêle, à qui l’on donne le nom d’Alita, se pose les mêmes questions que le spectateur : qui est-il ? d'où vient-il ? Ces réponses nous seront astucieusement distillées au fur et à mesure qu’Alita découvrira sa vraie nature et son passé (par le biais de courts flashbacks).

Car si une partie de ce cyborg est humain, il constitue dans le même temps une formidable machine à tuer, ce que le film va nous montrer admirablement. En effet, ce blockbuster multiplie les scènes de combat qui constituent une de ses grandes qualités. Ces scènes se révèlent d’une grande lisibilité et parfois d’une violence inouïe pour une telle production. On reste scotché par les face-à-face entre Alita et d’autres cyborgs, notamment lors de la sublime séquence du motorball où vitesse et combats se conjuguent de façon harmonieuse.

Pour autant, Alita : battle angel n’est pas juste un blockbuster tourné vers l’action. C’est une œuvre bien plus profonde s’interrogeant sur la condition humaine. A l’instar de Blade runner, le film se demande si un cyborg peut ressentir des émotions et même aimer. Et sur ce point, contre toute attente, Alita comporte de belles séquences d’émotion, à travers la relation d’amour entre notre héroïne guerrière et le jeune Hugo. Et tout cela n’est pas juste du remplissage pour répondre à un cahier des charges ayant décidé de placer une romance dans cette histoire. Non, on croit vraiment à cette relation entre une cyborg et un homme. L’émotion est même palpable par instants et apporte un supplément d’âme à Alita, distinguant cette œuvre du tout-venant.

Les yeux de notre héroïne (typiques du manga), critiqués par certains, sont très expressifs et donnent une identité propre à Alita. Voilà sans conteste la plus humaine des cyborgs. D’ailleurs, quelle scène magnifique lorsque Alita propose à Hugo de lui offrir son cœur, au propre comme au figuré.

alita3Espérons qu’Alita : battle angel satisfera ses producteurs sur le plan financier, car sa fin laisse clairement la place à une suite. On serait vraiment frustré que cet excellent film n’ait pas droit à un épisode 2. En écoutant le générique de fin, le hit Swan song (titre ô combien symbolique) de la jolie chanteuse et mannequin Dua Lipa, on trépigne que l’aventure Alita puisse continuer.

Avant de terminer, quelques mots sur les acteurs. La belle Rosa Salazar prête ses traits à notre héroïne, après être passée par la case motion capture. Elle interprète avec beaucoup de sensibilité le rôle ambivalent d’Alita, tout à la fois une jeune fille frêle et sensible qu’une guerrière ultra déterminée. A ses côtés, l’Allemand Christoph Waltz est excellent dans le rôle du controversé docteur Dyson. Quant à Keean Johnson, il fait ce qu’on attend de lui en interprétant le rôle déterminant d’Hugo, un personnage qui n’est pas au-dessus de tout soupçon. C’est là une autre réussite de cette histoire : on n’a pas d’un côté les gentils et de l’autre les méchants (comme dans nombre de blockbusters) mais plutôt des personnages très « humains » avec des qualités et des défauts qui leur sont propres.

En somme, Alita : battle angel est un film dont l’intelligence du propos n’a d’égal que la qualité de ses scènes d’action. On tient là le meilleur blockbuster vu sur grand écran depuis une certaine trilogie du seigneur des anneaux.

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